Consommation : la crise post-COVID-19 fait germer des « pop-up stores »

– Ces boutiques éphémères mettent en valeur les produits fabriqués localement

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– Elles permettent aussi à des entreprises exportatrices d’écouler leurs stocks d’invendus

– Les marchés de Noël se multiplient depuis le week-end dernier

Depuis quelques semaines, – crise économique oblige – les “pop-up stores” ou points de vente éphémères se multiplient et gagnent rapidement en popularité auprès des consommateurs. Ils permettent de faire de bonnes affaires, mais pas que…

Se procurer des vêtements griffés à prix cassés, ce n’est pas tous les jours que l’on y a droit. Les “pop-up stores”, qui émergent un peu partout depuis quelque temps, permettent aux consommateurs de faire de bonnes affaires en ces temps difficiles et c’est aussi l’occasion pour les entrepreneurs d’écouler rapidement leurs stocks d’invendus, accumulés depuis plusieurs mois. Une véritable manne en ces temps difficiles.

Au détour d’une rue au centre de la capitale, cette grande marque de vêtements, prisée par la communauté des surfeurs à l’étranger, se vend comme des petits pains. Normalement destinée au marché de l’exportation, elle n’est pas vraiment commercialisée sur le marché local mais, avec la pandémie et le confinement dans ces marchés d’exportation, ayant connu des difficultés d’acheminement notamment, l’entreprise mauricienne, qui fabrique des vêtements pour cette marque, a dû se rabattre sur le marché local pour écouler ses invendus. Et pour faire partir le stock rapidement, il faut casser les prix ! C’est donc une vraie mine d’or pour les consommateurs. Des t-shirts à rabais, à moins d’un quart du prix de vente (soit à Rs 125) sont proposés en vue de liquider le stock rapidement, car l’enseigne a loué un local temporaire pour son “pop-up store”. Ces t-shirts sont vendus en Europe à 20 euros, soit quelque Rs 940.

Caverne d’Ali Baba

« Nos clients étrangers sont en difficulté, car leurs magasins sont fermés avec la crise et ils ne pas passent aucune commande à cause du confinement. De notre côté, il nous faut vider notre stock et nous avons donc décidé d’ouvrir un local de vente temporaire. Nous ne savons pas jusqu’à quand nous serons là, mais la boutique est temporaire », explique le vendeur. À l’extérieur du magasin, pas de grande publicité apparente, seuls deux t-shirts de la marque installés à la va-vite, avec l’étiquette « Rs 125 pièce », qui interpelle les passants. À l’intérieur, c’est la caverne d’Ali Baba pour les connaisseurs et amateurs de la marque. Tout est soldé avec plus de 70% de rabais (t-shirts, polos, shorts, hoodies, etc).

Un peu plus loin, soit à la périphérie de Port-Louis, certains minuscules magasins, sortis de nulle part, proposent des vêtements en tous genres à Rs 50 la pièce. Pour ceux qui ont le courage de bien fouiller et regarder, ils peuvent y trouver des perles. À rue la Reine, dans un tout petit magasin au bout d’un couloir sombre, un énorme stock de pantalons de la célèbre marque australienne David Jones sont vendus à Rs 100 la pièce. Vu le nombre de pantalons du même modèle sur les rayons, c’est clair que ce stock vient d’une usine qui n’a pu vendre pendant le confinement et qui cherche à tout liquider.

Les invendus

Le phénomène “pop-up store” gagne également le secteur touristique, plus particulièrement les boutiques d’hôtels. Le groupe Beachcomber tient sa boutique éphémère à Bagatelle Home & Leisure depuis le début de novembre, afin de commercialiser les invendus aux Mauriciens. Ses boutiques d’hôtels n’ont pu opérer depuis la fermeture des frontières. Ce “pop-up store” sera ainsi ouvert jusqu’à fin janvier. Il propose des vêtements et accessoires allant du “swimwear” au  “beachwear”, en passant par le “casualwear”, ainsi que les tenues et accessoires de soirée et des parfums. Le tout avec des rabais allant de 15% à 40%.

La tendance “pop-up store” a démarré à Los Angeles et est désormais très répandue aux États-Unis et en Europe. La Pop-Up Industy est un business lucratif, estimé à quelque USD 550 milliards… Le “pop-up retail” ou “flash retailing” consiste à ouvrir des points de vente éphémères, qui voient le jour pour diverses raisons : présenter de nouvelles collections ou faire du “branding” pour une marque. À l’étranger, même les grandes maisons comme Fendi ou Louis Vuitton organisent des “pop-up stores” dans les grands centres commerciaux. Le “pop up retail” permet aussi de vendre des produits saisonniers liés à des fêtes en particulier (Noël ou Halloween) et faire des promotions pour écouler des stocks ou aider les petits entrepreneurs.

D’ailleurs, en parlant de Noël, une édition spéciale de “My Pop Up Store” se tiendra à La Place Cap Tamarin. Celle-ci restera ouverte jusqu’au 9 janvier 2021. Cette boutique éphémère permettra de trouver des produits de plus de 50 créateurs, designers, artisans, le tout 100% mauricien. Plusieurs marques Made in Moris sont aussi présentes. My Pop Up Store Mauritius se positionne davantage comme une plateforme de visibilité pour les créateurs et designers, et l’équipe de My Pop up Store explique que « à travers nos différents projets de boutiques, permanentes ou éphémères, nous proposons à nos clients une expérience de shopping unique ».

 

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