Consommation – Pouvoir d’achat : Nishal Joyram poursuit sa grève de la faim

Nishal Joyram en est à son cinquième jour de grève de la faim. Cet éducateur, qui a planté sa tente sur le parvis de la Cathédrale St Louis, réclame une baisse de Rs 20 sur le litre d’essence et de Rs 15 sur le litre de diesel. Il se dit déterminé à aller de l’avant.

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« Le gouvernement perçoit Rs 36 à Rs 37 de taxes sur le litre d’essence, c’est énorme. De plus, le prix a baissé sur le marché mondial. On est en mesure de baisser le prix à Maurice également », dit Nishal Joyram. Il a entamé sa grève de la faim en vue d’amener le gouvernement à revoir le prix du carburant, bénéficie chaque jour du soutien de nombreux Mauriciens venus lui rendre visite.

Selon lui, une baisse de Rs 20 sur le litre d’essence et de Rs 15 sur le litre de diesel est possible. Il déplore ainsi que le gouvernement ait fait la sourde oreille jusqu’ici aux différentes prises de position sur la question et se dit déterminé à aller de l’avant dans son action.

Réagissant à cette grève de la faim, Jayen Chellum, secrétaire de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (ACIM), a salué le courage de ce citoyen et a invité les Mauriciens en général à lui apporter le soutien nécessaire. « Vishal Joyram a eu beaucoup de courage de prendre une telle initiative. Il ne faut pas que son action soit vaine. C’est pour cela que j’invite la population à le soutenir dans sa démarche, car nous sommes tous concernés », dit-il.

Pour ce dernier, la cause est juste, peu importe si Nishal Joyram a été engagé en politique par le passé. « Le fait demeure qu’il y a des taxes excessives, à hauteur de Rs 36, soit six fois plus que ce qu’il y avait quand on avait introduit les taxes sur les produits pétroliers en 2007. Nous avons à maintes reprises dénoncé cette situation. Il est temps que le Premier ministre prenne une décision à ce sujet. »

Jayen Chellum fait ainsi ressortir que le Petroleum Pricing Committee s’est réuni à intervalle d’un ou deux mois lorsqu’il s’agissait de revoir les prix à la hausse, mais que maintenant qu’il s’agit de baisser, on doit atteindre quatre mois. Il se réfère à la déclaration du directeur de la State Trading Corporation, Rajiv Servansingh, qui avait déclaré que c’est en janvier qu’on décidera si le prix du carburant baissera ou pas.

Entre-temps, l’ACIM a envoyé une lettre au Premier ministre, Pravind Jugnauth, lui demandant de trancher sur la question. « Sa décision déterminera si effectivement, il comprend la souffrance de la population. Car la majoration du prix du carburant a eu un effet indirect sur d’autres produits. De plus, si le gouvernement se permet de vendre un produit bien au-delà de son coût réel, les autres en feront de même. L’exemple doit donc venir d’en haut », conclut Jayen Chellum.

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