CONSULTATIONS PRÉBUDGÉTAIRES : Le ministère des Finances à l’écoute des agriculteurs

Le ministère des Finances et du développement économique a réuni ce matin à Ébène une soixantaine de parties concernées et représentant les différentes organisations et associations opérant dans le secteur agricole en vue de connaître leurs idées dans le cadre de la préparation du prochain budget national.
Le secrétaire permanent au ministère de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire, Vishnu Gondea, a rappelé à cette occasion que Maurice est un net food importer. « Environ 77 % de nos besoins alimentaires sont importés, dont une large gamme de produits transformés. Nous pouvons réduire notre dépendance sur les importations et économiser ainsi une bonne partie de nos devises », a-t-il soutenu, avant d’indiquer qu’il existe de nombreuses opportunités de s’engager dans des activités d’agribusiness afin de produire des légumes et des fruits que le pays importe à grands frais. Vishnu Gondea a évoqué le plan stratégique sur l’agriculture, qui vise à renforcer la sécurité alimentaire, tout en respectant le besoin pour des produits sains et de qualité.
Il échut à Ramesh Rajcumar, Chief Executive Officer p.i. au Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI), de détailler le plan stratégique pour les participants à cette consultation prébudgétaire. Il a parlé principalement de la production de légumes et de fruits dans le pays depuis ces dernières décennies. Ce secteur, dit-il, contribuait à hauteur de 30 % au Produit intérieur brut (PIB) dans les années 70 mais seulement 9 % en 2000 et 3 % en 2014. « L’abandon des terres sous culture de canne à sucre est une occasion pour les entrepreneurs agricoles de s’engager dans la production de légumes et de fruits. L’attention n’est plus sur le sucre maintenant », a-t-il rappelé. Il estime qu’il est grand temps d’améliorer la contribution de l’agriculture au PIB. « On ne pourra pas la remonter à 30 %, mais il faut améliorer ce chiffre ». Les agriculteurs mauriciens, dit-il, sont très à l’aise dans la production primaire. « Il faut aller vers une production à valeur ajoutée. This is where the business lies ».

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