COOPÉRATION BILATÉRALE – SYMPOSIUM AU CYBER TOWER 1, ÉBÈNE : FTA, Maurice souhaite accélérer les discussions avec la Chine

Maurice est en faveur d’une accélération des discussions avec la Chine en vue de la conclusion d’un accord de libre-échange (Free Trade Agreement). La question a été évoquée ce matin à la Cybertower 1, Ébène, lors de l’ouverture d’un symposium organisé par l’ambassade de Chine à Maurice pour marquer le 45e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques avec notre pays. L’ambassadeur de la République Populaire de chine, Li Li, a souhaité que les deux pays étudient ensemble les moyens d’un renforcement de la coopération dans trois domaines : les services financiers, l’aviation civile et le tourisme.
La conclusion d’un accord de libre-échange Chine-Maurice a été évoquée et par le Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth, et par le ministre des Affaires étrangères et du Commerce international, Vishnu Lutchmeenaraidoo. « Nous sommes prêts à faire aboutir les négociations autour de ce FTA », a fait comprendre Pravind Jugnauth qui, lors de son voyage en Chine en décembre 2016, avait signé un protocole portant sur une étude de faisabilité d’un tel accord bilatéral. Vishnu Lutchmeenaraidoo a indiqué au Mauricien qu’il compte évoquer la question à Pékin lors d’un prochain déplacement dans le cadre de sa participation à une conférence concernant le projet de 21st Maritime Silk Road lancé par les autorités chinoises pour approfondir ses relations commerciales et économiques avec plusieurs régions du monde. Le ministre des Affaires étrangères a estimé que « we are on the right track to finalise an FTA ». Il devait soutenir lors de son intervention qu’à travers un tel FTA, les portes du continent africain s’ouvriront davantage pour la Chine, compte tenu que Maurice est partie prenante d’un accord de libre-échange élargi avec les pays membres de la SADC, du COMESA et de l’EAC. La Chine, selon Vishnu Lutchmeenaraidoo, pourrait ainsi prendre avantage des dispositions offertes par le port franc mauricien.
La consolidation et la qualité de la coopération Chine-Maurice depuis l’établissement des relations diplomatiques en avril 1972 ont été soulignées par Pravind Jugnauth. Ce dernier a fait mention de divers projets infrastructurels qui ont été réalisés avec la contribution financière de la Chine, affirmant que les opportunités de développement de la coopération bilatérale sont nombreuses. Le Premier ministre s’est réjoui de la décision de la Bank of China d’implanter une branche à Maurice, affirmant que cela ne peut que rassurer les investisseurs chinois. Pravind Jugnauth a souhaité que la Bank of China aide à créer à Maurice une plateforme pour soutenir les opérations commerciales en renminbi (la monnaie nationale chinoise) surtout avec les pays africains. Vishnu Lutchmeenaraidoo a abondé dans le même sens.
Les autorités mauriciennes ont, par ailleurs, montré leur intérêt pour améliorer la connectivité aérienne entre la Chine et Maurice ainsi que pour la mise à exécution totale des décisions arrêtées lors du Sommet Chine-Afrique de Johannesburg. L’utilisation de Maurice comme plateforme pour structurer les investissements en Afrique a été soulignée par la partie mauricienne.
L’ambassadeur Li Li a salué les initiatives mauriciennes en vue de consolider les relations avec la Chine. Il a souhaité que la coopération bilatérale dans le secteur financier soit plus grande. Faisant état de l’expérience acquise par Maurice en tant que centre financier régional, l’ambassadeur Li Li a réclamé que les deux pays « redoublent leurs efforts en vue d’une convergeance d’intérêt dans le secteur financier ». Le diplomate a aussi plaidé pour une coopération dynamique dans le domaine de l’aviation civile, cela par le truchement d’un protocole d’entente sur la fréquence des vols, ainsi que dans le secteur touristique.
Plusieurs sujets de coopération ont été inscrits au programme du symposium. Ils portent sur l’avenir des relations diplomatiques Chine-Maurice, l’importance du projet de 21st Maritime Silk Road pour les pays de l’océan Indien et d’Afrique, l’utilisation de la plateforme financière mauricienne par les investisseurs chinois et l’impact de la technologie sur la conduite des affaires en Afrique.

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