Rentrée de Chine, il y a quelque temps, une jeune Mauricienne qui a vécu le confinement strict imposé par le gouvernement chinois se retrouve à nouveau dans la même situation au pays natal. Coronavirus oblige ! Toutefois, contrairement à l’expérience vécue en Chine, elle confie son inquiétude sur l’absence de discipline par certains membres de la population, alors que le pays est en situation de confinement.
La jeune femme, qui s’était installée en Chine depuis quelques années, a dû rentrer au pays pour des raisons professionnelles. “Je ne voulais pas quitter la Chine ! Mais je ne pouvais pas faire autrement”, dit-elle d’emblée. Une fois arrivée à Maurice, elle a été placée en quarantaine à Souillac.
Durant les 14 jours passés dans le centre hospitalier, elle a été, dit-elle, “prise en charge de manière professionnelle” et elle salue le travail du personnel. Mais une fois sortie, la jeune femme explique qu’elle a été surprise de constater que Maurice n’avait pas encore envisagé d’autres mesures préventives, alors que le coronavirus, selon elle, menaçait clairement l’île. “Il est évident que nous serions rapidement affectés par le virus. Je dirais même que le confinement est arrivé un peu tard, comme en Italie et en France”, affirme-t-elle.
Elle dit remarquer qu’il n’y a pas de contrôle en ce qui concerne la fréquentation de certains lieux : “En Chine, quand le gouvernement a décidé que nous devions tous rester chez nous, les transports et différents services ont cessé leurs opérations, les entrées dans les supermarchés et pharmacies ont été strictement contrôlées. La mise en place du système de livraison alimentaire a été aussi d’une grande aide. A Maurice, les personnes réagissent comme lorsqu’il y a un cyclone. J’ai l’impression qu’elles pensent que nous ne sommes pas dans une phase cruciale de la pandémie.”
Dans son cas, après les 14 jours passés à Souillac, elle explique qu’elle a continué à appliquer les consignes de protection et ajoute que “le confinement demande un temps d’adaptation, il ne faut pas oublier que dehors c’est risqué !”
Selon notre interlocutrice, les autorités sanitaires devraient aussi songer à désinfecter les services publics, y compris le transport en commun, encore opérationnel. Elle conseille aux Mauriciens de désinfecter tout ce qui a été en contact avec l’extérieur en rentrant chez eux. Si la Chine a adopté deux mois de confinement strict, la Mauricienne pense que les 15 jours préconisés ne suffiront pas pour parvenir à contrôler la progression du Covid-19 sur le territoire.
La jeune femme, qui attend son retour en Chine avec… patience, confie dit que, depuis le début de l’année, elle a passé la majeure de son temps en confinement.