Cour suprême — Gestion des pharmacies : La Santé fait machine arrière et annule les Guidelines

Volte-face du ministère de la Santé. Le Pharmacy Board, qui tombe sous tutelle du ministère de la Santé, a fait machine arrière en Cour suprême, hier, en acceptant d’annuler les Guidelines for Operating a Retail Pharmacy imposés aux pharmacies depuis le 1er août. La Pharmatical Association of Mauritius (PAM) avait logé une Judicial Review en justice et finalement, il n’y a eu aucun procès.

- Publicité -

« Le Pharmacy Board et le ministère de la Santé ont reçu conseils du bureau de l’Attorney General et ils ont compris que ces Guidelines vont à l’encontre des règles déjà en vigueur », affirme Ashwin Dookun, président de la PAM. Il reproche au Pharmacy Board de n’avoir pas contacté l’association des pharmacies avant d’imposer ces Guidelines. « La décision avait été prise de manière unilatérale sans même nous demander notre avis », dénonce-t-il.

Après les développements survenus hier, il réclame la révocation des membres du Pharmacy Board. « C’est la première fois dans l’histoire que la PAM loge une affaire contre le Pharmacy Board et nous avons gagné. Nous demandons aussi au ministre Kailesh Jagutpal de rappeler à l’ordre les membres de ce Board pour qu’ils n’aillent pas à l’encontre des dispositions de la Pharmacy Act dans le futur », ajoute-t-il.
Profitant de l’occasion, Ashwin Dookun s’interroge sur les auteurs derrière ces Guidelines et aussi leurs motivations cachées.

« Il faut identifier ceux qui sont à l’origine de ces amendements. Est-ce que cette décision a été prise au petit bonheur? Il faut faire la lumière sur cette sinistre décision », fait-il comprendre en substance.

La PAM se réserve aussi le droit de réclamer le remboursement des frais encourus pour loger son injonction en cour Suprême. Cette association avait logé une demande pour une Judicial Review par l’entremise de Mes Joy Beeharry et Hiren Jankee (avoué).
De son côté, Siddick Khodabacus de l’Union des Pharmacies estime que le Pharmacy Board ne respecte pas la composition de ses membres. « Normalement, il doit y avoir quatre membres venant des pharmacies du privé sur ce Board. Or, il n’y a que deux pour le moment alors que la majorité des membres sont issus des pharmacies du gouvernement », indique-t-il. D’ailleurs, le PAM souligne que 90% des pharmacies à Maurice opèrent dans le privé.

Par ailleurs, Ashwin Dookun a fait état d’un problème affectant des pharmaciens libéraux. « Ils font face à beaucoup de difficultés pour prendre des congés à l’extérieur ou changer de travail. Ils doivent passer par plusieurs procédures comme remettre le Dangerous Drugs Book de la pharmacie à un Government Pharmacist et attendre une réponse du Pharmacy Board. Bien souvent, le board exige que le demandeur trouve un remplaçant. Le pharmacien doit jouir des mêmes lois du travail comme dans toute profession libérale », plaide-t-il.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -