COVID-19 | Variant Delta ou troisième vague — Ramgoolam, Covid-Positive : entre appréhensions et assurances

L’ancien Premier ministre et leader du PTr transféré de la clinique Wellkin à l’All India Institute of Medical Sciences ce matin

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Dernière heure: l’avion d’Air Mauritius pas en mesure d’assurer l’appoint médical avec New Delhi dépêchant un avion spécial en substitut

Des décès « akoz Covid-19 » en séries le week-end, mais non confirmés par la Santé, et une première inhumation probable au cimetière de Bois-Marchand

Avec la progression du nombre de cas de contaminations au Covid-19 maintenant le rythme du mois d’août, avec 284 cas nouveaux hier, 291 samedi et 11 nouvelles admissions à l’hôpital ENT durant le week-end, l’attention était braquée sur l’état de santé de l’ancien Premier ministre et leader du Parti travailliste, Navin Ramgoolam, testé positif depuis la fin de la semaine dernière. Au cours de ces dernières 24 heures, des appréhensions et des assurances se sont succédé avec, finalement, la décision prise dès hier matin quant à un éventuel transfert de Navin Ramgoolam de la clinique Wellkin à l’All India Institute of Medical Sciences, dans la Grande Péninsule. Le High Profile Covid-19 Patient, accompagné de son épouse, Veena Ramgoolam, des sept membres de sa Medical Team et, probablement, d’un médecin du ministère de la Santé, devait quitter Maurice par un vol cargo d’Air Mauritius, mais équipé pour assurer les services d’une Air-Ambulance. Mais un changement de dernière heure est intervenu en raison de problème survenus lors du réaménagement du vol cargo avec le départ de Navin Ramgoolam repoussé.

D’autre part, sur le plan général, un nombre inquiétant de décès « akoz Covid », soit sept, circulait hier, sans aucune confirmation de la part des autorités sanitaires. Il était même question que le cimetière de Bois-Marchand soit sur le point d’accueillir sa première inhumation suite à la décision du gouvernement de désengorger le cimetière Bigara, qui aurait atteint le point de saturation.

La décision prise de concert entre Navin Ramgoolam, ses proches et des membres de son équipe médicale, qui fait son suivi depuis la fin de la semaine dernière, pour avoir recours aux services spécialisés de l’All Indian Institute of Medical Sciences (AIIMS) a ouvert la porte à des spéculations sur l’évolution de la santé du principal concerné. Des appréhensions quant à une détérioration de son état, vu ses facteurs de comorbidité connus, étaient de mises à cet effet.

Toutefois, dans les rangs travaillistes, que ce soit du côté d’Arvin Boolell, chef de file du parti à l’Assemblée nationale, ou de Patrick Assirvaden, président du parti, l’on multipliait les assurances sous forme de posts Facebook. Ces dirigeants du Labour, interrogés par Le Mauricien, ont souligné avoir des conversations téléphoniques avec Navin Ramgoolam, affirmant que son état était stable.

Justifiant ce déplacement en Inde, ils ont néanmoins souligné que les médecins personnels de l’ancien Premier ministre voulaient jouer la carte de la prudence, vu que le patient doit avoir recours de temps à temps à un appoint d’oxygène pour se soulager. « Son état est stable, mais nous ne voulons prendre aucun risque », a pour sa part indiqué le Dr Farhad Aumeer, également député du Ptr. « C’est plus par précaution que nous avons décidé de solliciter l’assistance de l’AIIMS pour la suite du traitement. Il ne faut pas oublier qu’il faudra compter un minimum de huit heures pour toute évacuation médicale par avion entre Maurice et l’Inde. Or, en cas d’urgence médicale, chaque minute compte », laisse-t-on entendre au sein de l’état-major du parti, placé sous pression depuis la semaine dernière.

Dès la matinée d’hier, des contacts politiques et diplomatiques avec l’hôtel du gouvernement et la haute commission indienne à Maurice ont été engagés. Des membres de la famille, dont Veena Ramgoolam et la sœur de l’ancien Premier ministre ont été consultés, la décision finale revenant à Navin Ramgoolam sur avis de ses médecins. Ainsi, dès la mi-journée, toutes les procédures d’admission à l’AIIMS étaient calées, sauf pour le transfert.

Deux options étaient envisagées. Dans un premier temps, une Air Ambulance, basée à Madagascar, avait été approchée pour cette évacuation sanitaire. Le plan était que si cet avion atterrissait à Plaisance vers les 21h, la délégation devait être prête pour quitter Maurice vers les 1h du matin. Le plan B arrêté, portant sur un vol cargo d’Air Mauritius, mais avec les équipements et conditions d’une Air Ambulance, a finalement été préféré. En principe ce matin, vers 10h, l’ancien Premier ministre devrait partir vers l’Inde.

Touteois, ce matin, Le-Mauricien a appris de sources autorisées que le départ de Navin Ramgoolam pourrait être retardé faute de pouvoir aménager Air Mauritius. « Il faudra avoir une Air Ambulance même s’il faudrait aller à La-Réunion », faisait-on comprendre dans les rangs du parti Travailliste. Il semblerait que le gouvernement indien à la demande de Maurice  pourrait envoyer un  avion spécial à cet effet dans le courant de la journée.

D’autre part, sur le plan local, le week-end a vu 575 nouvelles contaminations, sans aucun détail du ministère de la Santé quant à savoir si ce sont des cas asymptomatiques ou si les centres de traitement sont encore en mesure d’accueillir des patients pour des traitements. Même silence radio Lakaz Mama quant au nombre de décès « akoz Covid » au cours de ces dernières 48 heures.

Bien que le dernier décès communiqué et attribué officiellement par la Santé au Covid-19 remonte à samedi après-midi, soit celui d’une femme de 56 ans, un total de cinq autres cortèges funéraires, accompagnés de dispositions spéciales, ont convergé hier vers le cimetière de Bigara. C’est ce qu’indiquent des recoupements du Mauricien auprès des services funèbres avisés. Les informations recueillies hier tendent à indiquer que trois patients contaminés par le Covid-19 sont décédés au New ENT Hospital et n’ont visiblement pas été ajoutés à la liste des décès dus à la pandémie par les autorités.

Outre ces trois cas, l’on a aussi enregistré le décès d’un homme de 81 ans hier matin à l’hôpital Jeetoo, à Port-Louis. Ce dernier aurait été testé positif au virus et ses funérailles ont eu lieu hier au cimetière de Bigara, à Curepipe. Un décès est survenu à l’hôpital Bruno Cheong, à Flacq, avec le convoi mortuaire se dirigeant vers le cimetière qui accueille les cas du Covid-19 depuis l’année dernière et qui serait, comme indiqué par Le Mauricien la semaine dernière, au bord de la saturation. Ces deux décès hors de l’hôpital ENT confirment également le « trend » noté depuis quelque temps à l’effet que les victimes de Covid-19 émanent aussi des Regional Hospitals.

En début de soirée hier, vers 19h, il y aurait eu deux autres décès qui ont été communiqués aux responsables de l’organisation des protocoles sanitaires pour la tenue des funérailles. Dans les milieux informés, on laisse entendre que ces crémations devraient se tenir aujourd’hui au cimetière de Bois-Marchand.

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