CPE — SUTTYHUDEO TENGUR :« La transition du préscolaire au primaire à la base de l’échec »

On ne peut s’attendre à un bon résultat si on ne donne pas une chance égale à tous les enfants dès leur entrée au primaire. C’est le point de vue de Suttyhudeo Tengur, président de la Government Hindi Teachers’ Union (GHTU). Lors du forum consultatif sur le Certificate of Primary Education (CPE), il a fait un plaidoyer pour un monitoring des aptitudes le plus tôt.
Les enfants font leur entrée à l’école primaire avec leurs différences. Ils n’ont pas les mêmes environnements sociaux, ont été exposés à des pédagogies différentes, certains n’ont même pas fréquenté un centre préscolaire… Cette réalité, mise en avant par Suttyhudeo Tengur, fait que les enfants démarrent leur parcours scolaire sur des bases différentes. D’où l’importance, souligne le président de la GHTU, d’identifier ces différences, afin de leur donner une chance égale de réussir leur parcours scolaire.
Pour Suttyhudeo Tengur, regrouper les enfants ayant des points en commun dans le même groupe leur permettrait d’évoluer à leur propre rythme. Les plus doués ne seraient pas ralentis, tandis que les moins doués pourraient bénéficier d’une pédagogie adaptée. Une telle approche, fait-il ressortir, passe nécessairement par une révision du nombre d’élèves par classe. « Il est impossible de gérer une classe avec 40 enfants, en donnant la même attention à tous. Il faudrait des groupes de 20 enfants pour un enseignant. Cela permettrait un meilleur monitoring des performances. »
Suttyhudeo Tengur propose également que la scolarité soit étendue jusqu’à 16 ans, comme prévu par la loi, pour les low achievers. Ceux-ci devraient également bénéficier d’un encadrement psychologique et social.
Avec une telle approche, dit-il, les enfants les plus doués ne seraient pas pénalisés. « Nous sommes contre le nivellement par le bas. Les plus performants doivent pouvoir progresser à leur rythme. À Singapour, les enfants dits surdoués peuvent prendre part aux examens de fin de cycle primaire après cinq ans au lieu de six. Il faut leur donner la chance de développer leur potentiel. Le pays a d’ailleurs besoins de ces potentiels dans un contexte d’économie globale où la compétition est très rude. »
Une réforme du CPE, pour Suttyhudeo Tengur, devrait mener à un système qui donnerait une chance égale à tous les enfants. Provision devrait aussi être faite pour un « in-built remediation programme », afin de s’assurer que personne n’est laissé derrière. De même, estime-t-il, il devrait y avoir une plus grande collaboration entre les différents partenaires de l’éducation, dont les parents.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -