CT POWER : La présence d’un officier de l’Environnement réclamée

Rex Stephen et José Moirt, les deux hommes de loi défendant la Plateforme Citoyenne dans l’affaire CT Power (Mauritius) Ltd se sont désistés. C’est ce qu’a indiqué la Plateforme Citoyenne (PC) hier à un point de presse. Par ailleurs, doutant de la légitimité des réunions d’information tenues par CT Power, la Plateforme réclame la présence d’un officier de l’Environnement à chaque réunion du promoteur.
La Plateforme Citoyenne, qui s’oppose à l’implantation d’une centrale à charbon de 110 MWh par la firme malaisienne CT Power Ltd à Pointe-aux-Caves, région située entre Albion et Pointe-aux-Sables, poursuit son combat même si les hommes de loi, Rex Stephen et José Moirt, ont indiqué hier qu’ils ne comptaient plus la représenter. « Nous sommes dans un pays démocratique. Si telle est leur décision, nous ne pouvons les obliger à faire autrement », a lancé Alain Nayna, membre du Mouvement Civique d’Albion Plage ainsi que de la Plateforme Citoyenne à un point de presse hier après-midi au centre social Marie Reine de la Paix, Port-Louis. « Nous avons appris cette décision ce matin », devait préciser M. Nayna. Et d’avancer que la Plateforme envisage de retenir les services de Me Roshi Badhain pour la représenter. La Judicial Review a été reportée au 24 septembre.
Par ailleurs, la PC déplorent la campagne d’information de CT Power (Mauritius) Ltd auprès des habitants résidant à proximité du projet de centrale à charbon, qui a été confiée à la firme de communication Media Talks. Ses membres dénoncent la façon dont sont tenues ces réunions d’information. Fabiani Ballisson, porte-parole, tout en rappelant que la tenue de réunions avec les habitants est une des 31 conditions de l’Environmental Impact Assessment (EIA) licence, soutient que « les promoteurs ne répondent pas aux questions honnêtement ». Il est d’avis qu’il existe un manque de communication autour de la tenue de ces réunions. « La presse n’est jamais invitée. Seuls quelques habitants sont invités. Ces initiatives ne dépassent jamais une audience de plus d’une cinquantaine de personnes. Certaines questions techniques restent en suspens. Sans compter que le seul moyen de communication sur la tenue de ces réunions, s’effectue par des communiqués de presse », martèle le porte-parole. Et d’ajouter : « Qu’en est-il des pêcheurs qui seront principalement affectés par ce développement ? » Dans un souci de transparence, la plateforme demande à CT Power de présenter une attendance sheet des personnes présentes à ses réunions. La PC réclame en outre la présence des officiers du ministère de l’Environnement à chaque réunion organisée par Media Talks. « C’est le seul moyen de s’assurer que des informations correctes soient circulées au sujet de ce projet lors des réunions », affirme pour sa part Yannick Cornet.
Par ailleurs, la PC soutient que les questions posées à CT Power dans le cadre du projet de centrale à charbon « sont toujours sans réponses ». C’est pourquoi la Plateforme demande au ministère de l’Environnement de réagir en sommant le promoteur d’y répondre. Les protestataires envisagent de relancer leurs réunions de mobilisation dans les régions proches du projet de la centrale à charbon.

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