CTSP : « Ne pas confondre la pension universelle avec un autre système de pension »

La Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP) a tenu à tirer la sonnette d’alarme sur certaines mesures budgétaires, principalement concernant la pension de vieillesse. Saluant la philosophie à l’effet que « ceux qui touchent plus contribuent plus », Reaz Chuttoo n’a cependant pas manqué de rappeler l’importance de ne pas confondre la pension universelle et le nouveau système annoncé, à savoir la Contribution sociale généralisée. Avant de faire état d’une « mort lente du système de pension » et du besoin du gouvernement de « vinn fran ek honet, e dir si pa pou kapav ek promesses met pansion vieyess Rs 13 500 en 2024 ».

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Le syndicaliste Reaz Chuttoo, commentant le budget 2020 lors d’un point de presse du syndicat, a tenu à souligner que « de nombreuses propositions de la CTSP se sont retrouvées dans ces mesures », parlant notamment de la philosophie de « faire payer plus les riches », point phare des consultations prébudgétaires. Il indique que, Covid-19 oblige, de nombreuses mesures appellent à « un élan de patriotisme et de solidarité ». Parmi les propositions de la CTSP, l’accueil favorable à une autonomie alimentaire : « Bizin plant manze ek transfrom manze Moris. En mem tan, li pou zener lanplwa ek soulaz inportasyon. 80% nou manze Moris inporte. Fode pa nou retrouv nou dan enn sitiasion san presedan lorski nou depann lor enn marse kot desid pou ferme exportasyon akoz enn pandemi. » Autres mesures bien accueillies, la révision du quantum pour le Workfare Program, soit Rs 5 100 pour ceux au chômage technique, ou encore les facilités de prêts à un faible taux d’intérêt.

Toutefois, concernant le nouveau système de pension annoncé dans le budget, Reaz Chuttoo a tenu à mettre en garde contre « une mort lente du système de pension universelle », avançant que la CSG « suscite des inquiétudes quant au sort de la pension de vieillesse ». Il rappelle l’importance « de ne pas faire l’amalgame entre la pension de vieillesse et un autre système de pension ». Ce qui, selon lui, pourrait créer « une érosion de la pension et, ainsi, une diminution du pouvoir d’achat pour les retraites, alors que depuis toujours, les pensionnés, à travers leur pension de vieillesse, ont chaque année cette compensation pour étoffer leur pouvoir d’achat ».

Ainsi, Reaz Chuttoo dit s’attendre à ce que le gouvernement « koz enn langaz verite, vinn fran ek honet parski antie lemond an resesyon ekonomik » et « dir si pa kapav pai Rs 13 500 an 2024, mai pa touss pansion universel ». Reaz Chuttoo a toutefois concédé que la National Pension Fund a fait son temps. « Ti bizin revwar NPF, parski li vrai li depase. Si gard li kouma li ete, patrona pou profite. Deza plis saler ogmante, touss plafon NPF, plis tau kontribisyon pou diminie. »

Jane Ragoo devait quant à elle rappelé le combat continu, « pendant 10 ans », de la CTSP pour changer les lois du travail, « alor ki gouvernma inn pran enn semen pou sanz lalwa san pass par minister Travay ek fier lor azenda Business Mauritius ». Elle devait ainsi déplorer les nouvelles lois sous la Covid-19 Act, « qui font du tort aux employés et qui profitent aux employeurs », comme la révision du paiement des “overtime” ou encore la réduction des “local leaves”. « Pa konpran kifer gouvernma pa pran kont lavwa klass travayer. Bann tansion pe existe parski se bann sanzman ki bann patron pe tir profi ek bann anploye pe oblize sibir, parski boukou ena zanfan pou nourri ek ena dett », a soutenu Jane Ragoo.

Elle a par ailleurs fait état de sa « frustrasyon ki gouvernma rekonet ziss enn group travayer pou sa prim Rs 15 000 ». Et de rappeler que de nombreuses personnes ont eu à travailler dès le début du confinement, dans différents secteurs d’activité, mais n’ont pas été reconnues pour leurs efforts, « alor ki boukou ladan zot viv oba de lechell ». Et de conclure en s’interrogeant sur « la manière » dont le Covid-19 Solidarity Fund sera utilisé.

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