Culture vivrière – Chaleur et humidité : Des légumes affectés par des bactéries en cette période

– Les piments, concombres, courgettes, et patols les plus concernés

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Les trois prochains mois s’annoncent difficiles pour la culture vivrière. Selon la Small Planters’ Association, cette période de l’année favorise la prolifération de bactéries et de maladies chez les légumes, en raison de la chaleur et de l’humidité. L’association a adressé une lettre au Premier ministre, Pravind Jugnauth, pour l’informer de la situation, qu’elle juge inquiétante, et de la nécessité d’assurer un stock de produits agricoles, soit des pesticides, insecticides et des herbicides.

Selon Kripalloo Sunghoon, la chaleur et l’humidité favorisent les champignons qui sont néfastes pour la culture vivrière. « Les mois de février, mars et avril sont généralement critiques pour la culture de légumes. Le climat favorise la prolifération des bactéries et des maladies qui affectent la qualité des légumes. La chaleur et l’humidité sont idéales pour l’apparition de champignons. En revanche, quand ce climat changera, les champignons, bactéries et maladies vont diminuer, voire disparaître », a souligné Kripalloo Sunghoon.

Et d’ajouter que les planteurs doivent veiller de près leurs champs pendant ces trois mois.
La culture vivrière est également affectée par des maladies importées. Selon Kripalloo Sunghoon, les bactéries qui se trouvent dans les bois, semences et légumes importés peuvent proliférer. « La maladie peut se trouver dans ces produits importés, qui peuvent par la suite affecter les autres plantes dans les champs. Toutefois, les risques sont très minimes en ce moment car nos frontières sont toujours fermées », dit-il.

La Small Planters’ Association a adressé une lettre au Premier ministre pour l’informer de la situation. « Nous avons fait comprendre au chef du gouvernement que la situation est inquiétante et que nous devons nous préparer en termes de stockage d’insecticides, de pesticides et herbicides. C’est la saison des pluies à Maurice et les herbicides sont en grande demande. Les champs sont envahis par des mauvaises herbes », a précisé Kripalloo Sunghoon.

Les légumes les plus affectés en ce moment sont les piments. « Le prix du piment est très bas en ce moment en raison de sa qualité. Les concombres, courgettes, patols et pâtissons sont aussi affectés par des bactéries. Les planteurs de la région des Plaines-Wilhems expliquent que les bactéries sont en train d’attaquer les pâtissons quand ils sont encore petits. Du coup, la production de pâtissons est plus ou moins affectée en cette période », a-t-il fait.

Le président de l’association des petits planteurs est aussi revenu sur la pénurie artificielle d’insecticides, de pesticides et d’herbicides à Maurice. « Nous avons rencontré des importateurs qui nous ont rassurés qu’il y a suffisamment de produits agricoles à Maurice. Or, quand les planteurs vont s’en procurer, les revendeurs affirment que le stock est limité. Les planteurs ne veulent pas se tourner vers les produits bio car ils sont trop coûteux pour eux. De plus, selon eux, les produits agricoles bio ne s’adaptent pas au climat local », a soutenu Kripalloo Sunghoon.

La qualité des pommes de terre et des oignons livrés par l’Agricultural Marketing Board est à déplorer également. Kripalloo Sunghoon dira que les pommes de terre et oignons disponibles sur le marché en cette période font gronder les consommateurs en raison de leur mauvaise qualité. « On ne peut les stocker longtemps car ils s’abîment trop vite », a-t-il dit. Quant aux petits planteurs, ils vont commencer à semer les pommes de terre à partir de fin mars et les oignons au début du même mois.

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