DÉBATS BUDGÉTAIRES:Les critères pour l’enregistrement des nouveaux médecins révisés

Dans le cadre des débats budgétaires au Parlement, le ministre de la Santé, Lormus Bundhoo, a déclaré que pour la première fois dans le discours du Budget des changements structurels majeurs sont proposés en vue d’améliorer les soins cliniques et s’assurer de la compétence des professionnels de Santé. Le Pr Beylo, président honoraire de l’université de Bordeaux est en mission à Maurice afin de conseiller le ministère sur la formation de pré-enregistrement des médecins au terme de leurs études. Un board de Post Graduate Medical Education sera constitué pour conseiller les Medical and Dental Councils sur l’enregistrement de médecin spécialistes et de dentistes.
À partir de 2013, ceux qui optent pour des études de médecine et de dentisterie, devront obtenir un minimum de points dans trois sujets. À ce jour, constate le ministre, certains étudiants en médecine ne possèdent pas de « Advanced Level Qualifications ». En outre, tous les nouveaux diplômés en médecine, formés à Maurice ou à l’étranger, devront passer un examen après leur formation de pré-enregistrement. Lormus Bundhoo a fait ressortir que la formation avant l’enregistrement des médecins est une pratique courante en Grande-Bretagne, en Australie et en Inde. Par ailleurs, la formation médicale continue sera obligatoire et dispensée par le Mauritius Institute of Health (MIH). Les médecins seront dotés des moyens technologiques et informatiques pour le Continuous Professional Development (CPD) Programme.
L’une des mesures annoncées au Parlement par le ministre de tutelle est la présence physique obligatoire « round the clock » de médecins spécialistes, gynécologues obstétriciens, pédiatres et anesthésistes dans les cinq hôpitaux régionaux. 25 médecins spécialistes supplémentaires seront recrutés en 2013 pour s’assurer qu’il y ait des spécialistes dans les hôpitaux 24 heures sur 24. Cette mesure est prise afin de donner des soins immédiats aux femmes enceintes, aux nouveau-nés et aux enfants pour réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile. Le ministère de la Santé recrutera également 75 médecins généralistes dans les départements « Accident and Emergency » (Casualty) en vue de la mise en place d’un nouveau shift system. Actuellement, un médecin aux urgences accomplit presque 31 heures de travail consécutives. « Cette mesure devrait leur permettre de récupérer et d’être préparés moralement et physiquement pour prendre soin des patients qui viennent au Casualty », a indiqué le ministre de la Santé.
La décentralisation des services dentaires se poursuit. Ils seront disponibles dans les nouvelles médicliniques de Triolet et de Goodlands. Le ministère de la Santé introduira un service d’urgence dentaire dans les hôpitaux régionaux après les heures de travail. Le ministère met la touche finale actuellement à un Laboratory Strategic Plan pour la période 2013-2017.
Le ministre de la Santé a par ailleurs annoncé la révision du Medical Council Bill, de la Dental Council Act pour que la pratique médicale soit aux normes internationales. Un Pharmacy Council Bill sera présenté au Parlement en vue de la constitution d’un Pharmacy Council pour réguler la profession de pharmacien. Un Health Professional Bill est en préparation pour réguler la pratique des professionnels de Santé, médecins, dentistes, infirmiers et pharmaciens. La Central School of Nursing sera réorganisée en vue de la préparation des Nursing Students au Diploma de Nursing. Le syllabus a déjà été accrédité par la Mauritius Qualifications Authority. Un programme est aussi destiné aux infirmiers déjà en poste et qui ne possèdent que le Certificate of Nursing. 215 étudiants en Nursing, terminant leur formation en 2013, seront recrutés comme infirmiers dans les hôpitaux. Un autre batch d’infirmiers rejoindront les services hospitaliers en 2013.
Le ministre de la Santé a également indiqué au Parlement que les mesures fiscales sur l’alcool, les cigarettes et les boissons gazeuses font partie du programme de réduction de l’incidence des maladies non transmissibles et le diabète. C’est notamment le cas de la taxe de 85 sous par litre de « soft drinks ». Parallèlement, la taxe de Rs 1,50 sur les bouteilles d’eau a été supprimée. Le ministre de la Santé a eu des discussions avec le Dr Margaret Chan, directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la mise en place d’un National Health Litteracy Framework Programme. Des règlements seront apportés à la Food Act pour limiter le taux de sel et les « transfats » dans les aliments.
 

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