DÉCRIMINALISATION DES DROGUES : La SADC prend SAJ à contre-pied

Un vibrant appel a été lancé par le Forum Parlementaire de la SADC pour que les pays de la région révisent leurs lois qui criminalisent l’usage des drogues. Parlementaires et spécialistes s’accordent à dire que le problème doit être considéré comme une affaire de santé publique dans le respect des droits humains.
Dans la même semaine où SAJ affirmait qu’il n’y aurait pas de dépénalisation tant qu’il serait Premier ministre, la SADC lançait un plaidoyer en faveur de la décriminalisation des drogues dans les pays de la région. Un vibrant appel était lancé aux États membres pour qu’ils mettent de côté les lois criminalisant les usagers afin d’aller dans le sens du respect des droits humains et de l’accès aux soins. À Johannesbourg la semaine dernière, des parlementaires et des experts se sont prononcés sur la question lors d’un symposium autour du thème Criminalisation and Stigmatisation : Disincentives to the réalisation of fundamental Human Rights organisé par le Forum Parlementaire de la SADC.
Parmi ceux qui se sont prononcés en faveur de la révision des lois contre la criminalisation des drogues, le député orange Manish Gobin. “La voie de la criminalisation ne mène nulle part”, a-t-il déclaré en tant que député mauricien faisant partie de l’exécutif de la SADC.  Ce, afin de prévenir la propgation du VIH et de garantir l’accès au soin aux groupes les plus vulnérables. “La criminalisation a un effet contraire. Nous devons aller dans le sens des droits humains et non vers la criminalisation ( ) Comment souhaitons-nous traiter les gens ? Souhaitons-nous continuer avec la criminalisation et la stigmatisation alors que les personnes souffrent d’une maladie et qu’elles ont besoin de traitement ? Nous devons leur ouvrir les portes et leur donner accès aux soins”, a-t-il déclaré sur le plateau de la télévision nationale sud-africaine où il avait été invité.
Manish Gobin a aussi parlé de la nécessité de revoir les lois pour permettre l’intégration des LGBTI (Lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, transsexuels et intersex). À ce sujet, le député a déclaré : “Maurice doit revoir certaines de ses lois qui datent de la période du colonialisme.”

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