Dérogation pour les autistes : Un grand ouf de soulagement !

Bonne nouvelle: les patients atteints d’autisme, enfants et adultes, pourront sortir prendre l’air, une heure par jour. Essentiel pour leur développement et épanouissement, surtout en cette période de confinement. C’est ce qui a été annoncé par le ministère de la Santé durant la semaine. Une excellente nouvelle pour Autisme Maurice qui en avait fait son cheval de bataille dès le premier confinement. Les autorités ont été, cette fois, plus prévoyantes.

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Dans le communiqué officiel, il est indiqué que le “ministère de la Santé et du Bien-être accorde une dérogation spéciale à l’intention des patients autistes pendant la période de confinement. Les patients autistes sont ainsi autorisés à sortir pendant une heure, quotidiennement et en respectant les règles suivantes: le patient autiste doit être accompagné d’un adulte à chaque sortie; le patient et son accompagnateur/trice, doivent à tout moment porter correctement un masque et respecter les mesures sanitaires en cours; une seule sortie d’une durée d’une heure est autorisée par jour; ces sorties doivent se limiter à un rayon de 500 mètres autour du lieu de résidence du patient autiste et il est vivement recommandé de privilégier les sorties à des moments de la journée où il y a une faible circulation dans les rues”.

Aussi, selon les informations recueillies, les parents n’ont pas besoin d’attestation spéciale ou de WAP pour circuler, car ils sont autorisés à bouger dans un rayon de 500 mètres uniquement de leur lieu de résidence. Pour Cynthia Payendee, nouvelle directrice d’Autisme Maurice, cette décision est accueillie favorablement par l’association et les parents. “Les parents se disent ravis, car ils peuvent sortir avec leurs enfants tout en prenant toutes les précautions nécessaires, et en évitant les heures de pointe.” Une nécessité, selon elle, pour permettre aux enfants de s’occuper pendant cette période difficile.
“L’autisme commence à être connu”

Elle ajoute néanmoins qu’Autisme Maurice avait déjà pris les dispositions nécessaires, et cela avant la dérogation, pour continuer les classes en ligne. “Nous travaillons en étroite collaboration avec les parents pour aider l’enfant à s’occuper, car c’est souvent quand il n’y a pas d’activités que les enfants font des tantrums, etc. Donc, on a tout mis en place pour continuer à aider les parents et les enfants”, dit-elle. Et pour Sandrine Beauharnais, mère du petit Noah, autiste, c’est aussi un grand ouf de soulagement. “Je pense que c’est bien, car l’autisme commence à être connu par notre système. Le gouvernement a compris que les autistes ne pourront pas faire face à ce confinement, car ils ont leurs routines et ne pourront pas rester enfermés. Bien sûr, lors des sorties, il faudra se protéger et respecter les mesures sanitaires”, dit-elle.

Par ailleurs, il y a un an, Géraldine Aliphon se confiait à Week-End à l’annonce de la dérogation au terme de plusieurs semaines de discussion avec les autorités. “Pour nous, il s’agit d’une petite victoire, car il y a eu reconnaissance de nos droits. On nous a écoutés et cela nous rassure dans l’idée que si jamais, et on ne le souhaite pas, l’on devait se retrouver dans une situation similaire plus tard, la voix des personnes autrement capables sera entendue”, nous disait-elle. Le combat d’Autisme Maurice n’aura donc pas été vain. La Société des spécialistes de la psychologie (SPP) lançait aussi un appel en ce sens, la semaine dernière. Appel reçu cinq sur cinq par les principaux concernés.
Il est bon de noter que plusieurs pays ont adopté cet assouplissement des lois, surtout en ce qui concerne les individus vivant avec un trouble de l’autisme. En France, près de 700 000 personnes vivant avec un trouble de l’autisme, dont 100 000 enfants peuvent sortir avec une attestation spécifique. Et en Angleterre, la même décision a été prise, car comme le rapporte le journal anglais The Guardian, “we understand that this will be more difficult for some, that is why we clarified the guidance regarding the needs of those with specific health conditions such as learning disabilities or autism”.
Ce que recommande l’Unicef

Sur le site officiel de l’United Nations International Children’s Emergency Fund (Unicef) de la Serbie, les autorités mettent ainsi l’accent sur le bien-être des enfants et adultes autistes. “A child may be “overwhelmed” with what they hear, so they will stereotypically keep asking the same questions, although they have already heard the same answer several times before. If this happens, introduce a rule. For example, questions about coronavirus can be asked after each meal for five minutes.”

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