Deux tortues marines victimes de collision en l’espace de deux semaines

À peine deux semaines après la collision mortelle d’une tortue dans le lagon de Pointe aux Canonniers qu’un deuxième décès a été constaté. Cette fois dans les eaux de Trou-aux-Biches. La triste découverte a été faite le 15 février. Sur la toile ainsi que dans la région, les amoureux d’animaux et spécialistes de la faune marine sont indignés par ces prestataires d’activités nautiques qui endommagent la faune marine.
Les photos qui nous ont été parvenues montrent de larges lésions sur la carapace d’une tortue retrouvée morte le 15 février. Il s’agit une nouvelle fois d’une collision avec un bateau à proximité des côtes de Trou-aux-Biches. Des perforations profondes qui témoignent de l’impact d’une hélice sur la carapace. Contrairement à la première tortue qui avait été transportée dans une clinique vétérinaire où elle avait subi une intervention après avoir été décimée en pleine mer, celle-ci a été tuée sur le coup.
Les plongeurs respectueux d’animaux et spécialistes de la faune marine sont indignés face à l’augmentation du nombre de collisions dans le nord et l’absence de patrouilleurs. L’un d’eux avance :  » Les usagers de la mer, les services de bateaux touristiques ou de plaisance sont au courant de la présence de tortues qui fréquentent et qui peuplent les eaux de Trou aux Biches, pourtant la vitesse de navigation dans le lagon n’est pas du tout respectée « . Selon lui, elles sont percutées lorsqu’elles remontent en surface pour respirer.  » Il faut sensibiliser les usagers de la mer aux dangers des vitesses excessives et appeler à la prudence vis-à-vis de ces tortues marines classées comme étant en danger d’extinction sous l’International Union of Conservation of Nature Red List of Threatened Species.  » 

Un requin marteau tué pour ses ailerons

Un requin marteau juvénile tué et amputé de ses ailerons

Par ailleurs, un autre cas a suscité des réactions indignées sur les réseaux sociaux. Il s’agit d’une autre espèce protégée tuée dans les eaux de Tamarin : le requin marteau. Une photo postée puis enlevée d’Instagram montre une jeune femme souriante posant fièrement avec un requin marteau juvénile déjà mort qu’elle tient dans sa main, les ailerons amputés. Évidemment elle n’y est pour rien dans les malheurs de ce requin.

Une vidéo postée juste avant sur Instagram et Tiktok montrait le bébé requin marteau nageant tranquillement dans l’eau, à côté d’un bateau. Ces images ont soulevé la colère des internautes. La photo indigne d’autant qu’il s’agissait d’un bébé requin totalement inoffensif pour l’homme. Réagissant, Hugues Vitry déclare que « Les requins sont protégés à Maurice et aux requins marteaux davantage, car ils sont classés dans la liste rouge des « critically endangered species  » par l’IUCN (l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature).
Le trafic des nageoires continuera bel et bien dans la région. Dans un autre pays, les autorités auraient mis des détectives pour enquêter sur ce trafic ».
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