DEVANT LE PARLEMENT : La CTSP manifeste contre les contracteurs chinois

La Confédération des Travailleurs des secteurs public et privé (CTSP) a manifesté, ce matin, devant le Parlement, à Port-Louis contre les contracteurs chinois qui n’emploient pas de travailleurs mauriciens, et contre les contracteurs mauriciens qui offrent des contrats mensuels aux Mauriciens alors que les travailleurs étrangers bénéficient, eux, de contrats d’une durée de deux ans. « Ces deux stratégies montrent que les contracteurs ne veulent pas de main-d’oeuvre locale dans le secteur de la construction », a déclaré le président de cette confédération syndicale, Reeaz Chuttoo.
Selon Reeaz Chuttoo, le secteur de la construction a perdu, entre 2012 et 2016, un total de 10 000 emplois directs et indirects car « une dizaine d’entreprises chinoises se sont installées dans le pays avec leurs propres travailleurs ». « Elles ne recrutent pas de travailleurs mauriciens ; elles viennent avec leurs propres travailleurs pou fer zot travay kouma bef e pey zot pou dipin diber », dit-il, en ajoutant que l’accès des syndicats aux différents chantiers où opèrent ces contracteurs est limité.
Le syndicaliste a rappelé l’engagement pris en juillet 2015 par le gouvernement de l’Alliance Lepep « de suspendre toutes les demandes de permis de travail pour les travailleurs étrangers dans le secteur de la construction car il y a trop de chômage ». « Zordi en 2017, langaz inn sanze ! Toutes les entreprises de construction ont obtenu un quota pour recruter des travailleurs étrangers ».
Selon Reeaz Chuttoo, les jeunes Mauriciens ne peuvent se faire embaucher dans le secteur de la construction « parski ban konpani la pe donn morisien kontra par mwa e ban etranze pe gagn kontra de zan ». Il a insisté pour que les grandes entreprises de construction offrent aux travailleurs mauriciens un contrat qui dure jusqu’à la fin des travaux dans un projet de construction, « parey kouma ban travayer etranze ». Selon lui, on ne veut pas embaucher des Mauriciens sur les chantiers de construction « pou kapav sirexplwat bann travayer etranze ».

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