DISCRIMINATIONS SECTAIRES: L’enquête à l’école Rémy Ollier piétine

L’enquête de l’Equal Opportunities Commission (EOC) sur les discriminations sectaires à l’école Rémy Ollier, Quatre-Bornes, avance très lentement. Cela est dû au fait que les représentants du ministère de l’Éducation n’ont pas apporté de nouveaux éléments dans ce dossier. Selon nos renseignements, ce n’est que la veille de sa convocation devant l’EOC que le ministère a initié une enquête, alors que la plainte remonte au mois de juin…
Le Principal Inspector de la zone 4, M. Sookhy, et la Head Master de l’école Rémy Ollier B, Mme Ramloll, étaient les deux représentants du ministère de l’éducation devant l’Equal Opportunities Commission vendredi dernier. Ils devaient répondre d’une plainte de discriminations sectaires envers des enfants créoles de l’école Rémy Ollier qui seraient mis de côté par leur professeur. Celui-ci utiliserait aussi un langage dégradant à leur égard. Cette plainte des parents à l’EOC remonte au mois de juin. Une copie avait aussi été envoyée aux responsables du ministère de l’Éducation, entre autres.
Toutefois, les représentants du ministère ont simplement laissé entendre qu’une enquête avait été initiée et que les findings étaient toujours attendus. Ce qui est d’autant plus surprenant, c’est que cette enquête a été réalisée la veille du rendez-vous chez l’EOC.
Cette “enquête” consistait principalement à placer deux inspectrices dans la classe de l’enseignant en question, pendant une demi-journée. Le ministère de l’Éducation a pris le soin de préciser que les deux inspectrices étaient de « communautés différentes de l’enseignant. »
Selon les renseignements obtenus, aucun parent n’a été interrogé, ni la Parent Teachers Association. L’EOC n’a pu obtenir le track record de l’enseignant non plus.
Devant une telle situation, l’EOC compte adopter une autre approche. Brian Glover, le président de la commission, se dit déterminé à aller de l’avant dans cette affaire. « Nous nous attendions à avoir un dossier complet, vu que cette affaire remonte au mois de juin. Mais nous n’allons pas en rester là. Nous trouverons les moyens pour approfondir notre enquête. »
Les dispositions seront également prises au niveau de l’EOC pour rencontrer les parents concernés en toute discrétion, vu la sensibilité de cette affaire.

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