DISPARITION DEPUIS LUNDI APRÈS-MIDI : Attente insoutenable pour les familles des pêcheurs

Six jours après que la disparition de quatre pêcheurs — Anand Aukhojee (54 ans), Clovis Percy (74 ans), Rajesh Panchoo (43 ans) et Satyanand Choytun (54 ans) — a été signalée, leurs proches gardent toujours l’espoir qu’ils seront retrouvés sains et saufs, bien que leur inquiétude ne cesse de s’accroître au fil des jours.
Anand Aukhojee, Clovis Percy, Rajesh Panchoo et Satyanand Choytun sont des habitants de Pointe-aux-Piments partageant une même passion pour la pêche, qui leur sert également de gagne-pain. Lundi matin, comme très souvent, ils se sont levés très tôt pour embarquer à bord du Coruscan, une pirogue à bord de laquelle ils vont souvent pêcher pour le compte d’un dénommé Vishnu Permal, qui en est également le propriétaire.
Les quatre pêcheurs ont embarqué vers 5h30 lundi. Lorsque leur employeur s’est rendu compte qu’ils n’étaient toujours pas rentrés à 17h30 le même jour — heure à laquelle ils ont d’habitude déjà regagné leur domicile respectif —, il a immédiatement donné l’alerte à la National Coast Guard (NCG) de Grand-Baie. Ces derniers, indique Vishnu Permal, “finn pran bann aksyon tou d’swit”. Cependant, malgré un gros déploiement des effectifs de la police, équipés de bateaux et d’hélicoptères, les opérations de SAR n’ont, pour l’heure, rien donné et les pêcheurs sont restés injoignables sur leurs téléphones portables.
Au domicile de Clovis Percy, qui est un vétéran de la mer comme l’indiquent ses proches, la tension est à son comble car le septuagénaire souffre de diabète et de problèmes de coeur. “Nou pé gagne tracas parski so médecine pas avec li”, explique sa fille Noémie, 47 ans. Il en est de même pour les proches de Rajesh Panchoo, dont les journées et les nuits sont interminables depuis que la triste nouvelle leur a été annoncée. Ce n’est toutefois pas la première fois que ce célibataire endurci est victime d’un tel incident. Des habitants du quartier indiquent qu’auparavant, il avait déjà été pêcher en haute mer et n’avait pas donné de nouvelles durant 24 heures car son embarcation avait été emportée par le courant.
L’attente est tout aussi dure pour la famille Choytun. Lutchmee, la femme de Satyanand, est consolée par son aînée, Reena, ses trois fils, et par des proches venus des quatre coins de l’île pour lui apporter leur soutien lorsque Week-End l’a rencontrée. Satyanand n’a pas toujours été pêcheur. Il a souvent changé d’emploi et n’est pêcheurs que depuis quelques mois.
Le plus difficile pour les cinq enfants d’Anand Aukhojee est qu’ils ne connaissent presque pas leur mère, dont ils n’ont pratiquement plus de nouvelles depuis que leur père s’en est séparé il y a environ neuf ans. Vikesh, 13 ans, actuellement en vacances scolaires, séjournait chez sa soeur aînée, Varsha, lorsqu’il a appris que son père n’était jamais rentré.
Bien qu’ils tentent de rester positifs, l’absence de ce père de famille se fait de plus en plus sentir au fil des jours car son fils est le seul à encore vivre chez lui et ne bénéficiait d’aucune autre aide financière à part la sienne.  “Nous espérons bénéficier d’une aide de la sécurité sociale entretemps”, devait-elle ajouter.
Depuis que le Coruscan, les membres du personnel de la National Coast Guard, du Police Helicopter Squadron et du Maritime Air Squadron, entre autres, multiplient les opérations SAR air-mer. Le Dornier et le patrouilleur Guardian se sont aussi joints aux opérations. “Les recherches sont entreprises 24h sur 24”, devait expliquer l’assistant surintendant de police Vikraj Mangroo qui, avec son équipe de professionnels de sauvetage et de plongée, poursuivait les recherches durant la semaine à bord CGS Observer. “Nous ne sommes pas en possession d’appareils pouvant détecter de petites embarcations”, devait-il préciser.
Cependant, la région est passée au peigne fin, le moindre indice pouvant faire progresser les recherches.

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