Disparu en mer : La famille de Jean-Rilo Clair dans l’attente d’un certificat de décès

Judex Rampaul : « Les procédures doivent être accélérées, comme cela a été le cas pour le capitaine Bheenick »

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Le pêcheur Jean-Rilo Clair a disparu en mer le 7 juin dernier au large de Saint-Brandon. À ce jour, sa famille n’a reçu aucune aide de la compagnie Hassen Taher, propriétaire du bateau à bord duquel il travaillait. Une demande en cour pour qu’il soit déclaré mort, afin que sa famille puisse bénéficier de l’argent de l’assurance, n’a toujours pas abouti. Judex Rampaul lance un appel pour que les procédures s’accélèrent, comme cela a été le cas pour le capitaine Moswadeck Bheenick.

Selon les règlements, lorsqu’une personne est portée disparue, il faut attendre une période de sept ans avant de la déclarer morte. Ce certificat de décès permet ainsi à la famille de toucher la prime d’assurance si leur proche était couvert. C’est notamment le cas lorsqu’il s’agit de pêcheurs disparus en mer. En 2010, Mario Darga, dont le fils avait disparu à bord du King Fish V, appartenant à la compagnie Hassen Taher, trois ans plus tôt, avait effectué une grève de la faim pour que son fils soit déclaré mort. Ce n’est qu’ainsi qu’il a pu faire bouger les choses. Les autorités acceptant finalement, après trois ans, de reconnaître le décès des 16 membres d’équipage des bateaux King Fish II et King Fish V, disparus en même temps, alors que le cyclone Gamede évoluait dans les parages, en février 2007.

Cela a été également le cas récemment pour le capitaine Moswadeck Bheenick, employé du port, disparu au large de Poudre-d’Or lors du naufrage du “tug” Sir Gaëtan. Toutefois, la famille de Jean-Rilo Clair, disparu au large de Saint-Brandon, attend, elle, toujours. Le Syndicat des pêcheurs monte ainsi au créneau pour réclamer que justice soit rendue à la famille de Jean-Rilo Clair. Judex Rampaul, le président, avance ainsi : « Je sympathise avant tout avec la famille Bheenick, et c’est bien que leurs démarches en vue d’obtenir l’acte de décès du capitaine aient abouti. Je veux profiter de cette occasion pour rappeler qu’il y a aussi des familles de pêcheurs qui souffrent et qui sont toujours dans l’attente. C’est notamment le cas pour Jean-Rilo Clair. »

Ce dernier, 49 ans, était en campagne de pêche à bord du FV Makaira, appartenant à la compagnie Hassen Taher. Il a disparu le 7 juin dernier au large de Saint-Brandon. Judex Rampaul ajoute que les proches sont démunis et qu’ils n’ont même pas eu une communication officielle de ce qui s’est passé, et encore moins un soutien de la compagnie. « Il est malheureux de voir que des pêcheurs sont recrutés pour travailler dans des conditions difficiles et que, lorsqu’il y a un problème, leurs familles sont abandonnées. C’est pour cela que je fais cet appel, pour que les procédures soient accélérées. »

Ce dernier ajoute que des démarches ont déjà été entreprises et qu’un avoué a été engagé à cet effet. Mais à ce jour, rien. En juillet dernier, le ministre de la Pêche, Sudhir Maudhoo, avait indiqué que Jean-Rilo Clair était éligible à une assurance de Rs 500 000 de la compagnie qui l’avait engagé. Toutefois, il fallait attendre les procédures. D’où l’appel de Judex Rampaul. « Il ne faut pas faire de discrimination. Cette famille est aussi en train de souffrir. »

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