DISTINCTION : Le titre Docteur Honoris Causa décerné au Pr Ameenah Gurib-Fakim

L’Université Pierre et Marie Curie (UPMC), de la Sorbonne, France, a décerné le 13 novembre le titre de Docteur Honoris Causa au Professeur Ameenah Gurib-Fakim, a annoncé hier la compagnie CEPHYR, un centre de phytothérapie et de recherche, lors d’une conférence de presse à l’hôtel Labourdonnais Waterfront, Port-Louis. Elle a reçu cette distinction pour son parcours dans le domaine de la chimie, des plantes médicinales et aromatiques ainsi que pour son impressionnante bibliographie scientifique.
Lors de la conférence de presse, le Professeur Ameenah Gurib-Fakim a évoqué son rôle au sein de la compagnie CEPHYR, dont elle est la Managing Director. Elle a aussi parlé du recours aux plantes exotiques de l’île Maurice dans le monde de la cosmétique, la pharmacologie et bien d’autres. « CEPHYR est un centre de recherche sur les plantes médicinales sur le plan local et africain aux côtés de chercheurs du CIDC, très impliqués dans ce projet », a-t-elle expliqué.
« Ameenah Gurib-Fakim est la première Mauricienne à avoir reçu cette distinction. Elle est un exemple pour la génération de futurs jeunes qui émergent dans ce domaine. C’est un message très fort pour les Mauriciens », a pour sa part déclaré Jean Louis Roule, directeur général du CIDC
Le Professeur Ameenah Gurib-Fakim est une scientifique qui met son savoir au service des propriétés médicales des plantes tropicales. Lauréate du prix L’Oréal Unesco 2007, Ameenah Gurib-Fakim est aussi une passionnée du « vivant ». « Je suis chimiste de formation, plus particulièrement dans la chimie organique. Quand je suis revenue à Maurice, j’ai voulu continuer cette thématique mais j’étais confrontée à un manque de matériel qui rendait la chimie de synthèse impossible. Je me suis tournée vers l’isolation des molécules des plantes — c’était une autre façon d’appréhender la chimie organique. Ensuite, j’ai découvert le monde magique des plantes médicinales. Finalement, je me suis rendue compte qu’en encadrant scientifiquement les recettes traditionnelles, on pouvait non seulement soulager les peines des personnes qui n’ont pas recours aux médicaments allopathiques mais aussi développer une filière commerciale des plantes médicinales — surtout quand le monde passe au vert pour se guérir ! », explique-t-elle. Elle a aussi développé une filière de tisanes à Maurice en partant sur les principes de bonnes pratiques agricoles et manufacturières. Elle a démontré par ses travaux le potentiel des plantes médicinales sur le diabète chez les animaux. Il reste plusieurs étapes avant que le produit n’arrive sur le marché mais il faut aussi faire ressortir que ces plantes sont déjà utilisées par la population, dit-elle.

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