Don de sang – Subhanand Seegoolam (président de la BDA) : « Avec le “backlog” causé par la Covid-19, on a besoin de plus de sang »

– 4 477 pintes récoltées entre le 20 mars et le 30 mai, durant le confinement

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Subhanand Seegoolam, président de la Blood Donors Association (BDA), monte à nouveau au créneau pour lancer un appel : « Durant l’hiver, généralement, nous accusons une baisse assez conséquente de dons de sang. Or, cette année, avec le confinement qui a duré plus de deux mois, et le “backlog” auprès des hôpitaux pour ce qui est des interventions chirurgicales, nous demandons à tous les Mauriciens de faire un petit effort supplémentaire. »

« Les hôpitaux et les cliniques ont repris du service et se sont attelés à rattraper les retards causés par le confinement, indique d’entrée de jeu Subhanand Seegoolam. Le Cardiac Centre du Nord de même que l’hôpital de Candos effectuent jusqu’à trois interventions chirurgicales quotidiennement. Ce qui nous amène à une moyenne de 15 opérations par semaine. La demande en sang est évidemment croissante. » Couplé à cela, continue le président de la BDA, 1 350 patients font des dialyses, qui, à raison de chaque quinzaine, ont besoin de sang régulièrement. « Idem pour les patients souffrant de thalassémie. Et nous avons des enfants également. » De plus, souligne-t-il, « il faut toujours anticiper les accidents, les accouchements difficiles et les patients cancéreux, entre autres, pour qui les dons de sang deviennent très importants ».

Durant le confinement, continue notre interlocuteur, « ces patients craignaient beaucoup de manquer de sang, mais heureusement, la banque du sang de Candos a pu compter sur la générosité de beaucoup de Mauriciens, qui n’ont pas hésité, durant nos campagnes improvisées durant cette crise sanitaire, à venir faire don de leur sang ». Rappelons que durant toute la durée du confinement et du couvre-feu sanitaire, la BDA a rallié les frontliners — membres du personnel médical et paramédical, police, prison et pompiers, entre autres — de même que le grand public à sa cause. « Nous avons ainsi pu, pour la période du 20 mars au 30 mai, récolter 4 477 pintes de sang. Nous disons un énorme merci à tous ces donneurs, qui ont répondu promptement et qui ont aidé la BDA et la banque du sang à soigner les patients en détresse. »

Au sujet de cette institution, continue notre interlocuteur : « C’est la seule dans le pays actuellement qui dispose d’une “aphresis machine”, un appareil auquel un donneur est connecté pour donner son sang, qui est immédiatement transformé en plaquettes. Nous aimerions que nos hôpitaux puissent avoir, chacun, ces “aphresis machines” afin que des donneurs puissent venir y faire don de leur sang, et que cela soit immédiatement transformé en plaquettes. Cela prend environ 2 heures par patient. »

Subhanand Seegoolam explique : « Les patients cancéreux optent davantage pour les plaquettes dorénavant. Au niveau des interventions chirurgicales, également, ce sont les plaquettes qui sont favorisées. » Le président de la BDA précise qu’il faut entre huit à neuf pintes de sang pour réaliser une plaquette. « Celle-ci peut être conservée uniquement pendant cinq jours, pas plus. En revanche, une pinte de sang peut être conservée 35 jours. » Dans le même souffle, il poursuit : « Cela permettra aux donneurs d’avoir la possibilité d’aller faire leurs dons où c’est plus pratique et accessible pour eux, plutôt que de devoir impérativement venir à la banque du sang, à Candos. »
La BDA lance incidemment une campagne nationale qui cadrera, le 14 juin prochain, avec la Journée mondiale du don du sang.

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