Dans ma prison de pierre où je tremble et j’ai froid. Est-ce la fièvre ou moi qui ai des frissons. Impression d’anarchie. Des gens assassinent ; d’autres saccagent le patrimoine. Effacent une partie de notre mémoire insulaire. Le plus ancien bâtiment en bois de la capitale (1780) était conservé en l’état jusqu’à ce que l’État le démolisse en catimini ou presque. Tout Mauricien qui respecte sa mauricianité sait que c’est après la fermeture dudit « ancien collège royal » que le John Kennedy vit le jour en 1965. Hélas beaucoup se foutent de le savoir. C’est quoi le prochain massacre programmé ?
Et si la bourreaucratie rasait le Musée de Port-Louis ou le Théâtre de Port-Louis pour en reconstruire un autre. Sans âme ni histoire. Un truc en phase avec leur connerie. Peut-être se disent-ils que ce vieux bâtiment occupe un espace à optimiser. Donc du fric à se faire. Imaginez un parking à plusieurs niveaux. Juste en face de la mairie… Ça rapporterait un gros paquet au gérant. Dans un scénario à deux balles, ce dernier serait un éventuel proche du pouvoir… reusement que le fils du vieux sage (à qui on n’apprend pas la grimace) est sensible aux grâces cinématographiques des temps modernes… C’est quoi son film culte d’ailleurs. Mon père ce héros ? (tourné à Maurice avec GG Deuxpardeux)
Ne passons pas à autre chose. Un théâtre devrait voir le jour dans les environs du port. Une occasion luisante pour ceux qui voudraient raser le vieux théâtre. Rien à foutre que ce soit le premier de l’hémisphère sud. Et rien à battre de transmettre. Ni de dire aux générations ahead que les Français et les Anglais mauriciens se côtoyaient là-bas à une période d’acclimatation. Les disciples du mentor confondent lamentablement « cultuel et culturel ». Combien de fois d’autres que moi l’on dit et écrit noir sur blanc. Je le répète au risque de pisser dans un violon !
En passant, une question à poser aux auditeurs : c’est qui le minus de la culture ?
Et pourquoi pas une gare ? Pour le métro-léger-express en lieu et place du Champ de Mars ? Ce serait en phase avec « l’incurie des incultes ». On pisse comme d’autres pleurent le patrimoine. La jeunesse est mal barrée. Il est de grandes malchances que le représentant de « l’avenir de demain » ne puisse, ni ne sache apprécier sa culture. Son histoire. Sa langue. Creole Studies, ki pou fou ar sa ? disent les ignares. Ne leur parlons pas d’art. Ni d’histoire. Une expression me traverse l’idée soudainement : Donn bourik manz lazle !
On devrait songer à restituer ses yeux à Madame Justice. Des scènes absconses se jouent sous ses yeux. Au nez et à la barbe d’honnêtes hommes en toge. La cécité judiciaire ne peut plus « se continuer my lord ». Et toujours ce sentiment de grand désordre. Une sorte de foutoir. Certains politiques ont touché le fond… mais continuent de creuser. Ce terrain est glissant. Attendons le rapport du grand maître avant d’ergoter sur la nature de certaines affaires en cours…
Faudra par ici grave se creuser les méninges. Pour entuber la populace aux prochaines consultations. Nous vendre un truc populiste. Un gimmick prompt à faire oublier que d’aucuns vous mitonnent dessus avec allégresse. Un jour dans un pays, le vent finira par tourner sur ces fieffés pisseurs.
Et pas sûr que le petit train suffise à berner le pressé employé. Ce projet semble foireux. Nul besoin de la lumière du phare d’Albion pour s’en apercevoir ! Or des cargaisons de drogue transitent par le littoral maritime. Des messieurs « encravatés » se frottent les menottes. Paraît que le wharf étendra ses activités économiques (personne n’a dit narcotiques) jusqu’à Albion. Passoire dernier cri ou perfidie ? Les « hommes d’affaires » ont sûrement flairé le flouse à se faire. Sale temps au paradis. La fiction est bien réelle ; l’affliction l’est tout aussi. Pleurons ensemble ce paysage si sombre. Où les pisseurs ont su supplanter les penseurs.
Droit dans le mur
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