Ivor Tan Yan : « Le 3 octobre, marchons et faisons entendre nos revendications ! »

Le syndicaliste Ivor Tan Yan, qui maîtrise les législations en vigueur s’agissant des conditions de travail, lance un appel vibrant à la communauté des travailleurs : « Le lundi 3 octobre, amis travailleurs, marchons pour le respect de nos droits ! »

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« Défilons ensemble, de l’esplanade de la Cathédrale St-Louis jusqu’à la Victoria House, qui abrite les bureaux du ministère du Travail. Nous marcherons fièrement et dignement, en passant par le PMO’s Office, où nous déposerons une lettre avec la question suivante : N’y a-t-il pas un dilemme éthique lorsque le ministre du Travail est aussi le ministre du Commerce, étant donné que les intérêts que représentent ces deux ministères sont en conflit lorsque l’employeur, le commerçant et le travailleur sont en litige ? », déclare Ivor Tan Yan.

Pour lui, « les questions d’éthique et de moralité sont également la raison pour qu’une lettre soit déposée au Bar Council en vue d’alerter l’association des avocats sur les dérives de ses membres en matière de non-respect des droits des employés qui se soumettent aux comités disciplinaires ». Il se dit d’avis que « nombre d’avocats font preuve d’un mépris absolu pour les droits des employés qui se présentent devant eux ».

« Je prends par exemple le cas de Brigitte Michel, fondatrice et directrice de l’ONG AILES. L’avocate qui a remplacé son confrère en tant que présidente du comité disciplinaire n’a pas trouvé juste et raisonnable que l’employeur donne des réponses à notre “request for particulars” pour éclairer Brigitte Michel sur les accusations que son employeur portait contre elle ! » Ivor Tan Yan cite un autre exemple, nommément le cas d’un employé n’ayant pas reçu de lettre de charge.

Il poursuit : « pourtant, l’obligation de donner les informations réclamées pour préparer la défense d’un employé figure à la section 64(5) de la Workers Rights Act 2019 (WRA), qui stipule : Where the employer decides to hold a disciplinary hearing, he shall, at the request of the worker, provide him with such information or documentation as may be relevant to the charge. Ainsi que la section 65 WRA : “Notification of charge – (1) A notification of a charge, a notice to answer a charge and a notification of a termination of agreement shall be issued by – (a) causing the notification or notice to be handed over to the worker in person; or (b) sending the notification or notice by registered post to the usual or last known place of residence of the worker. »

Avec les affaires en Cour se déroulant sur cinq à ,six ans, il se pose la question : « qui profite de cette situation, sinon les patrons qui comptent sur la passivité du ministère ? » Il commente également le chantage de la vaccination par rapport au maintien du contrat de travail. « Là encore, le ministère a fait preuve d’une passivité criminelle, alors que les commerçants et autres employeurs ont bénéficié de l’argent public pour assurer les salaires et que jamais la Quarantine Act n’a transféré l’obligation de faire respecter les conditions d’accès établies à la charge des employés. Tout comme c’est le cas pour les dispositions de l’Occupational Safety and Health Act, qui imposent des accessoires de sécurité que doivent fournir les employeurs à leurs employés », dit-il.

Pour toutes ces raisons, exhorte Ivor Tan Yan, « la masse des salariés doit montrer sa solidarité et être présente le 3 octobre dès 11h sur l’esplanade de la Cathédrale St Louis pour revendiquer le respect des droits, qui font de nous des Mauriciens libres et indépendants, qui ne sommes plus des esclaves aux services de maîtres qui considèrent les travailleurs comme des quantités négligeables et interchangeables à souhait ».

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