DROITS HUMAINS—PERSONNES ÂGÉES: La peine de mort réclamée pour les criminels

Les organisations non gouvernementales et représentants de la société civile qui se sont penchés sur les droits des personnes âgées dans le cadre de la préparation du rapport périodique sur les droits humains à être soumis par le pays en octobre 2013, ont réclamé la peine de mort pour les auteurs de violences à leurs égards. C’est ce qui ressort du National universal periodic review report produit et diffusé par le Mauritius Council of Social Services (MACOSS) à l’issue de la réunion consultative qu’il a tenue le 29 avril à Quatre-Bornes en partenariat avec le bureau du Premier ministre.
Quatre-vingt-dix représentants de la société civile issus de diverses organisations se sont ressemblés en six groupes pour réfléchir sur les 44 recommendations du UPR National Report et rechercher des idées qui seront incluses dans le rapport que le gouvernement mauricien remettre à l’Assemblée générale des Nations unies sur les droits humains à Genève en octobre 2013. Les six groupes ont réfléchi sur les droits des femmes, des enfants, des personnes âgées, des prisonniers, des handicapés et des groupes vulnérables.
Parmi les retombées des discussions pour le groupe « Rights of Older persons », l’on peut lire « Death penalty to be introduced for those who abuse elderly people which is becoming recurrent in Mauritius ». Il demande la protection et la sécurité des victimes et des témoins. Il réclame aussi que les personnes âgées aient un accès gratuit à des conseils légaux.
Le groupe estime que les femmes âgées sont en danger et qu’il faudrait trouver une solution pour les protéger. Il convient aussi de faire respecter la loi et la National policy on the Elderly. Le groupe trouve important que les personnes en préretraite suivent une formation qui leur permettrait de se retirer facilement.
Avortement illégal
Le groupe qui s’est penché sur les droits des femmes a accueilli favorablement la loi autorisant l’avortement dans certains cas. Cependant, il affirme que les avortements clandestins se poursuivent d’une part, parce que les femmes ont peur d’être jugées par la société, et d’autre part, parce qu’elles ont un manque d’informations à ce sujet. Il demande à ce que la loi soit expliquée dans un langage simple et compréhensible de tous.
Parmi les sujets abordés : le viol dans le mariage. Le groupe réclame une réunion consultative avec la société civile avant la finalisation du Sexual Offence Bill. « The bill should be adopted urgently, ensuring marital rape is included. » Selon le groupe, trop de temps est mis pour protéger les femmes battues. « Steps must be taken to speed up the process. » Il estime que des campagnes de sensibilisation et d’éducation sur la violence domestique doivent être organisées à l’intention des hommes.
Le groupe demande à ce que soient appliquées les dispositions de la Local government Act pour qu’il n’y ait pas plus de deux personnes du même sexe dans un endroit lors des candidatures des élections générales. Il insiste pour que l’égalité des genres soit respectée à tous les niveaux et que les femmes aient une formation adéquate pour renforcer leur capacité.
Pour les enfants, il demande à ce que la Children’s Act en ligne avec la convention internationale des enfants soit adoptée de manière urgente et que plus d’écoles de parents soient créées. Le groupe souhaite que le système de soutien aux jeunes victimes d’abus soit renforcé, que l’éducation sexuelle et morale soit introduite dans toutes les écoles et que les enfants soient éduqués par rapport à leurs droits mais aussi leurs responsabilités. Il réclame la restructuration et le renforcement du mécanisme de la Child Development Unit avec une formation poussée du personnel.
S’agissant des handicapés, le groupe concerné est d’avis que la société civile n’est pas vraiment au courant de ce que fait le gouvernement. Parmi les recommendations faites pour les prisonniers, l’on note une réclamation de distribution de préservatifs pour prévenir la transmission du virus VIH/Sida. Les participants ayant réfléchi sur les groupes vulnérables estiment, eux, qu’« un disaster protocol », doit être mis en place.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -