Répondant à une question parlementaire du député Raj Etwareea, le ministre de l’Énergie a indiqué qu’entre décembre 2024 et septembre 2025, environ 15 476 plaintes ont été enregistrées dans le Nord en raison d’une fourniture d’eau irrégulière.
Les régions les plus touchées sont Mon-Choisy, La Vallée, Grand-Baie, Fond-du-Sac, Sottise, Cap Malheureux, Calodyne et Goodlands, où les habitants bénéficient actuellement de régimes d’approvisionnement variant de 4 h à 16 h par jour.
Selon le ministre, plusieurs facteurs expliquent ces perturbations : le vieillissement et la qualité dégradée des tuyaux, entraînant une baisse de pression, notamment dans les zones en altitude ; l’insuffisance des ressources en eau et la capacité de stockage limitée des réservoirs face à une demande en constante augmentation ; les pannes de pompes, les coupures de courant et les pertes sur les réseaux de distribution. Pour y remédier, plusieurs projets à moyen et long terme sont en cours, notamment le renouvellement des canalisations à Pointe-aux-Canonniers, Goodlands, Grand-Baie, Pereybère, Upper Vale et Cap Malheureux dans le cadre du Pipe Replacement Programme.
Le ministre a ajouté que ces régions connaissent une forte croissance démographique et économique, ce qui accentue la demande en eau. C’est dans ce contexte que le ministère a élaboré un « Plan Marshall » de l’eau afin d’apporter des solutions durables. En attendant, un nouveau protocole de distribution d’eau sera mis en place très prochainement.
Cliniques privées : pas de tarifs uniformes envisagés
En réponse à une question parlementaire du député de Rivière-des-Anguilles/Souillac, Roshan Jhummun, le ministère de la Santé, Anil Bachoo, a précisé que la loi de 1999 sur les établissements privés ne lui confère pas le pouvoir de réglementer les tarifs pratiqués par les cliniques et hôpitaux privés. La question de la régulation des coûts dans le secteur privé, a mis en avant le ministère, est complexe et sensible, nécessitant de larges consultations avec les principales parties prenantes : associations de patients, opérateurs privés et organismes professionnels. Les services médicaux, contrairement à d’autres biens de consommation, présentent une grande diversité — allant des simples consultations aux interventions hautement spécialisées. Dans ces conditions, il serait ni approprié ni réaliste d’imposer une tarification uniforme à l’ensemble du secteur.
Police and Criminal Justice Bill :
les consultations se poursuivent
L’Attorney General, Gavin Glover, a indiqué que les consultations autour du Police and Criminal Justice Bill — anciennement connu sous le nom de Police and Criminal Evidence Bill — sont en cours. Il a expliqué qu’un projet de loi similaire avait été presque finalisé en 2019, mais qu’il n’avait pas abouti en raison d’un manque de volonté politique. Ce texte vise notamment à réformer le recours aux charges provisoires, souvent critiqué pour ses abus.« Mon bureau travaille actuellement à l’amélioration de la version existante du projet de loi, la plus récente datant de 2019. Des consultations ont déjà débuté avec le Directeur des poursuites publiques (DPP) et le Commissaire de police, en vue de finaliser le texte », a précisé l’Attorney General en réponse à une question du député Khushal Lobine. Il a conclu en affirmant que le gouvernement est déterminé à présenter le Police and Criminal Justice Bill devant l’Assemblée nationale une fois les consultations achevées.
Les spécificités de Rodrigues prises en compte
Le Foundation Programme for Literacy, Numeracy and Skills a été lancé en janvier 2025 par le gouvernement, en remplacement de l’ancien Extended Programme. Le taux de réussite du précédent programme n’était que de 6 % en moyenne, ce qui signifie qu’environ 2 000 élèves quittaient chaque année le système scolaire sans certificat. Les résultats enregistrés à Rodrigues étaient particulièrement préoccupants : en 2022, 3 réussites sur 6 candidats, en 2023, 11 sur 204, et en 2024, 7 sur 309. Au total, seulement 31 élèves sur 580 ayant pris part aux examens du NCE à Rodrigues sur trois ans ont réussi. Ces chiffres démontrent clairement que l’ancien programme et son cadre d’évaluation n’étaient pas adaptés à la réalité rodriguaise. En réponse à une question supplémentaire du député Jean Francisco François concernant la prise en compte des spécificités de Rodrigues, le ministre a précisé que les élèves rodriguais auront désormais la possibilité de choisir des modules en Agriculture et en Pêche dans le cadre du nouveau programme.
De l’amiante dans 1 560 anciens logements
Environ 1 560 anciens logements construits par la défunte Central Housing Authority (CHA) contiennent encore des plaques d’amiante. C’est ce qu’a indiqué le ministre de l’Environnement, Rajesh Bhagwan, en réponse à une question parlementaire de la députée Annabelle Savabaddy.
D’après les informations recueillies auprès de la Solid Waste Management Division de son ministère, plusieurs habitations de la circonscription no 4 (Port-Louis Nord – Montagne-Longue) sont concernées, dont 38 logements à Montagne-Longue et 3 à Congomah.
Le ministre a précisé que les interventions de démontage et d’enlèvement des plaques d’amiante sont effectuées uniquement sur demande des propriétaires. Un contrat a déjà été attribué pour le démantèlement, l’enlèvement et l’élimination de ces plaques.
Afin d’accélérer le traitement de ce problème persistant, un comité interministériel a été mis sur pied au sein du ministère de l’Environnement, sous la présidence de la ministre déléguée Joanna Bérenger. Ce comité aura pour mission de formuler des recommandations au gouvernement en vue de l’élimination complète des logements contenant de l’amiante à Maurice.
La première réunion de ce comité est prévue pour le vendredi 31 octobre.
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Échappements modifiés : l’amende passe à Rs 10 000
Afin de réduire la pollution sonore causée par les systèmes d’échappement modifiés et de renforcer l’effet dissuasif des sanctions, le montant des amendes — auparavant compris entre Rs 1 000 et Rs 5 000 — a été porté à Rs 10 000 à compter du 9 août 2025, conformément à la loi de finances 2025.
C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Environnement, Rajesh Bhagwan, en réponse à une question parlementaire de la députée Daureeawo.
Outre les Fixed Penalties, la Regulation 20 du Road Traffic (Control of Vehicle Emissions) Regulations 2002 prévoit qu’un officier habilité peut émettre un avis d’interdiction lorsqu’un véhicule dépasse de plus de 10 dB(A) la limite autorisée lors du test d’émission sonore. Cet avis interdit la circulation du véhicule sur la voie publique tant que le défaut n’a pas été corrigé à la satisfaction des autorités, dans un délai maximal de 14 jours à compter de la date de l’avis.
Les centres d’examen privés, lors des contrôles techniques, utilisent des sonomètres pour mesurer le niveau sonore des véhicules et s’assurer de leur conformité aux Regulations 18 et 20 du même texte de loi.
Entre janvier 2025 et le 23 octobre 2025, les autorités ont enregistré 43 contraventions pour bruit excessif provenant de systèmes d’échappement modifiés et 89 contraventions liées à des équipements sonores puissants installés dans des véhicules.

 
                                    
