ÉDUCATION : Combattre le « bullying » de manière juste et ferme

Les cas de harcèlement (bullying) et de violences sont en hausse dans les établissements scolaires depuis quelque temps. À cet effet, les recteurs de la Zone 3 (Curepipe et région Sud) se sont réunis lors d’un atelier de travail ayant pour thème « Indiscipline and Violence in Schools », au Domaine Les Pailles hier, pour essayer de contrer ces problèmes. D’autres ateliers sont prévus dans les jours à venir pour les recteurs des autres zones, avant de soumettre des recommandations. La ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun, y a pris part.
Plusieurs propositions ont été formulées lors de cet atelier, parmi lesquelles figurent l’installation de caméra de surveillance et la présence d’un agent de police dans les cours de récréation. La ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun, a fait ressortir que des sanctions fermes pouvaient changer considérablement le comportement des élèves, mais qu’il fallait également qu’ils évoluent dans un environnement sain avec une discipline respectant la dignité de l’enfant. Elle a par ailleurs rejeté les sanctions d’isolation, qui débouchent souvent sur des réactions négatives. La ministre de l’Éducation s’est par ailleurs interrogée sur le rôle de la société « qui a pour devoir d’éduquer ses enfants proprement ».
Ram Prakash Ramlugun, Supervising Officer de ce ministère, a soutenu que la situation « n’est pas alarmante » et qu’il n’est pas trop tard pour réajuster les règlements des établissements secondaires. « Ce n’est jamais plaisant pour nous d’entendre les nouvelles à propos de jeunes ayant des comportements inadmissibles dans l’enceinte de leur collège ou ailleurs », a-t-il ajouté.
La tenue de ces ateliers a été très bien accueillie par les recteurs. La ministre les a invités à faire en sorte que leurs établissements fassent l’objet d’une convivialité et sécurité accrues, tout en apportant le soutien nécessaire aux élèves. « Plus les années passent, plus les normes disciplinaires sont contournées par les élèves. L’indiscipline scolaire débouche sur des problèmes sociaux, car ces jeunes représentent la société de demain », a déclaré Leela Devi Dookun. Selon elle, il va sans dire que les établissements secondaires sont « well-managed » et que l’indiscipline ne concerne qu’un groupe d’élèves. « Toutefois, le nombre d’enfants qui souffrent de problèmes émotionnels ne cesse d’augmenter. Nous avons une structure pour gérer les cas de harcèlements et d’indiscipline. Les quelques cas récents nous ont choqués et c’est pour cela que nous cherchons des mesures rapides pour contrer cela ».

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