Mauritius College : colère et manif des parents et élèves

Mécontentement sur le fait que les mêmes questionnaires aient été préparés pour les deux collèges, filles et garçons L’UPSEE porte plainte contre un membre de la profession légale qui aurait donné des directives au personnel

La situation était tendue au Mauritius College (Girls) hier matin. Des collégiennes, accompagnées de leurs parents, sont venues protester contre le fait qu’elles seront soumises aux mêmes questionnaires d’examens que les garçons.

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Les deux collèges sont considérés comme deux établissements distincts, avec des enseignants différents et les élèves sont de niveaux différents. De plus, l’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE) a porté plainte au ministère du Travail et au Bar Council, contre un membre de la profession légale pour son ingérence alléguée dans la gestion du Mauritius College.

Alors que les examens du troisième trimestre débutent dans une semaine, la situation est des plus tendues au Mauritius College actuellement. Hier, il y a eu des protestations chez les filles, concernant l’organisation de ces examens. Celles-ci ne sont pas contentes car elles ont appris qu’elles devront prendre les mêmes questionnaires que les garçons aux examens. Accompagnées de leurs parents, elles ont voulu avoir des explications de la direction du collège.

La grogne des filles du Mauritius College vient du fait que les deux départements, filles et garçons, sont autonomes. « Il y a des enseignants différents, et le niveau des élèves est différent. On ne comprend pas pourquoi on veut amalgamer les choses », font-elles ressortir. De plus, avec le prolongement de l’année scolaire, certaines, en grade 10 et grade 12 sont déjà en âge scolaire avancé. Elles craignent ainsi de ne pas avoir l’opportunité de passer leur SC et leur HSC si jamais elles échouent aux examens du 3e trimestre. Raison pour laquelle elles préfèrent prendre part aux examens dans de meilleures conditions.

Les enseignants ont soutenu cette démarche de leurs élèves et ont aussi rédigé une pétition, réclamant des questionnaires différents pour les filles et les garçons. On fait ainsi ressortir que les questionnaires d’examens sont préparés en fonction du travail accompli et en se basant sur les forces et les faiblesses des élèves. Or, avec des questionnaires uniques, il est compliqué de faire cela. D’autant qu’il n’y a pas eu de consultations préalables à ce sujet.

De même, on fait ressortir que la Pre-Released Case Study  pour Entrepreneurship aurait dû être communiquée depuis deux semaines, afin de permettre aux étudiantes de se préparer, mais tel n’a pas été le cas. Même le Time Table des examens, dit-on, n’a pas encore été distribué.

La manifestation des filles n’est pas le seul problème actuellement au Mauritius College. Le personnel a également exprimé son ras-le-bol auprès de la Private Secondary Education Authority (PSEA) concernant les agissements allégués d’un membre de la profession légale. Ce dernier est en fait, le conseiller légal du collège, mais depuis la suspension du Manager, Benysingh Rajmun, ce serait lui qui donne des instructions.

Devant le silence de la PSEA, l’UPSEE, qui représente le personnel du Mauritius College, a porté plainte au ministère du Travail. Arvind Bhojun, secrétaire du syndicat, note que « le rôle d’un conseil légal est de s’occuper des affaires légales et non de s’ingérer dans la gestion de l’école ou de venir dicter des directives pédagogiques. » Le syndicat compte également porter plainte au Bar Council.

L’UPSEE lance une nouvelle fois un appel aux autorités à réagir et de prendre des décisions concernant le Mauritius College, surtout en cette période où les étudiants doivent prendre part à des examens dans un environnement sain. Le syndicat rappelle que cela fait des années que le problème perdure et qu’il y a même eu un comité désigné par les autorités qui a enquêté sur le Mauritius College, mais le rapport n’a jamais été rendu public.

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