ÉDUCATION : La GTU défend la MIE Act

La Government Teachers Union (GTU) se félicite des amendements apportés à la Mauritius Institute of Education (MIE) Act, permettant ainsi à l’institution de délivrer des « degrees ». Pour son président, Vinod Seegum, cela permettra aux enseignants du primaire de rehausser leur niveau et de répondre aux nouvelles exigences du métier. Il a rappelé que le rapport Chessworth, en 1988, avait déjà fait une recommandation dans ce sens.
« Les gouvernements successifs ont fait la sourde oreille pendant toutes ces années. Des syndicats ont fait pression par pure jalousie. Mais à force de persévérance, nous avons obtenu que le MIE devienne un “degree awarding body”. Ainsi, les enseignants du primaire pourront obtenir leur Bachelor in Education, communément appelé Bed. » Vinod Seegum, revenant sur le rapport de feu Donald Chessworth, commissaire salarial, souligne qu’il avait recommandé un « continuous upgrading » pour les enseignants du primaire. « C’est ainsi qu’on a eu l’Advanced Certificate in Education, puis le Diploma. Le Degree était la prochaine étape logique. Mais pour cela, les enseignants devaient dépenser de grosses sommes auprès des universités. C’est pour cela que nous avons toujours insisté pour que ce soit le MIE qui offre le cours. Car son objectif est de former les enseignants. »
Le président de la GTU dit noter également que la nouvelle loi n’a pas encore été promulguée. Une fois que ce sera fait, des discussions seront entamées avec le MIE pour le début des cours. Vinod Seegum insiste pour que cela se passe dans les plus brefs délais. « Nous suggérons que l’admission se fasse sur la base de l’ancienneté. Soit commencer avec les maîtres d’écoles et assistants maîtres d’école et, ensuite, les enseignants, et ce dans la simple logique qu’ils termineront leur carrière plus tôt. Le cours, principalement à distance, se fera sur une base de “top up” et d’une durée d’un an et demi. »
Vinod Seegum souhaite qu’après le primaire, le MIE puisse aussi considérer des « degrees » pour les enseignants du préscolaire. « L’éducation est un secteur primordial et le préscolaire joue un rôle crucial dans le parcours scolaire d’un enfant. Il faut donc leur donner les compétences nécessaires également. Ceux qui enseignent dans le préscolaire et qui sont déjà détenteurs d’un “diploma” devraient aussi être considérés pour le Bed. »
Par ailleurs, le président de la GTU dénonce la situation des assistants maîtres d’école (DHT), qui se retrouvent dans une situation « d’injustice » après le PRB 2016. Les dispositions salariales sont telles que ceux qui sont nommés DHT actuellement perçoivent beaucoup plus que ceux qui ont été nommés avant eux. « Aujourd’hui, un junior a droit à un salaire de Rs 43 850 alors que le senior a Rs 40 800. C’est une aberration, une injustice qu’il faut réparer. »
Environ 600 personnes sont concernées par cette situation. Vinod Seegum dit avoir écrit au Premier ministre à ce sujet pour lui faire part de cette situation « inédite ». Il demande de trouver une formule pour régulariser la situation. De même, la GTU exprime sa solidarité envers les jeunes du Youth Empowerment Programme (YEP), qui se retrouvent sur le carreau après un placement d’un an dans les écoles. « Il y a 114 jeunes qui terminent leur contrat à la fin de ce mois et 85 autres qui terminent en octobre. Ces jeunes ont suivi une formation, ils ont travaillé dans des écoles et, maintenant, ils se retrouvent sans emploi. Je pense que le ministère peut trouver une formule pour ces jeunes étant donné qu’ils ont déjà la formation et l’expérience. On pourrait les engager comme “remedial” ou “holistic teacher”. »

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