Education : le variant Delta se conjugue à l’incertitude dans les écoles

Le Covid-19 High Level Committee en mode de consultations pour atténuer les appréhensions autour de la propagation du virus

Les écoles pourraient fermer temporairement, si la situation sanitaire avec la prévalence du variant Delta continue à se dégrader dans le pays. Le Covid-19 High Level Committee se penchera sur la question et prendra la décision appropriée en concertation avec le ministère de l’Éducation. Dans la conjoncture, la crainte s’est déjà installée dans les établissements scolaires après le décès de deux enseignants liés au Covid-19 récemment. Toutefois, une telle décision nécessitera une organisation à toute épreuve pour la poursuite des cours à distance, à quatre mois du début des examens de Cambridge.

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Vikash Ramdonee, secrétaire de l’United Deputy Rectors and Rectors Union (UDRRU) et recteur du Collège Royal de Curepipe, souligne c’est un fait que la situation sanitaire est préoccupante dans le pays. Cependant, il est d’avis que des statistiques auraient donné une meilleure indication de la situation dans les établissements scolaires.

« Valeur du jour, nous avons des statistiques générales, mais pas de précision concernant la situation dans les écoles. Est-ce que l’école est devenue un foyer de contamination important ? Nous n’en savons rien. Je pense que si ces statistiques existent, il impérieux de les partager avec les stakeholders », suggère-t-il pour mieux apprécier les dernières tendances sur le terrain.

Une fermeture des écoles et collèges, même temporaire, imposera une bonne organisation, pour la poursuite pédagogique, fait ressortir Vikash Ramdonee. « Il faut d’abord prendre en considération que le deuxième trimestre est très important. Cela détermine le parcours pour l’année scolaire. Si on doit passer aux cours en ligne, selon moi, il faudra aussi revoir le Timetable. Car cela prend déjà une quinzaine de minutes pour un enseignant de se connecter, de s’assurer que tous les élèves sont en ligne, avant de pouvoir commencer les cours. A mon avis, il faudra revenir avec un Timetable d’une heure ou 1h15 par matière, comme cela se faisait auparavant », fait-il comprendre.

En ce qui concerne les Mock Exams, il avance qu’on peut toujours renvoyer ces épreuves pour le mois de janvier. Plusieurs collèges les ont déjà programmés à cette période. Vikash Ramdonee est d’avis que la vraie question sera de permettre aux candidats de SC et de HSC de compléter leurs programmes afin d’être prêts pour les examens. « Nous suggérons que les étudiants des grades 11 et 13 continuent à venir à l’école deux ou trois fois par semaine, pour pouvoir compléter leur programme. Il y a aussi ceux qui ont des Courseworks à terminer. Ainsi, ils ne seront pas pénalisés », ajoute-t-il.

Pour mener à bien toute cette réorganisation, l’administration des collèges devra également être renforcée, ajoute Vikash Ramdonee. Il fait ressortir que certains établissements n’ont pas de Deputy Rector ou de Senior Educator. De même, les recteurs partant à la retraite doivent être remplacés.

Il lance également un appel aux étudiants pour qu’ils accordent plus d’importance au travail personnel et aux parents d’assurer  le suivi. « Dans la situation actuelle et surtout si l’école devrait fermer à nouveau, les étudiants doivent, en plus des cours en ligne, faire leurs propres recherches. Les parents doivent également assumer leurs responsabilités et s’assurer notamment, que leurs enfants suivent les cours en ligne », conseille-t-il.

Au niveau des étudiants, Angela Ghurburrun, présidente du Student Common Front avance que la situation sera très compliquée pour ceux qui doivent prendre part aux examens de SC et de HSC. « Moi-même je suis étudiante en Grade 13 au MGI et je dois terminer mes travaux de Design. Si jamais on doit fermer les écoles, je plaide pour qu’au moins, on nous laisse venir compléter nos travaux », plaide-t-elle au nom des autres étudiants se trouvant dans une situation semblable.

Tout en reconnaissant qu’il faut protéger les étudiants, elle invite à prendre également en considération leur santé mentale. « Si on décide de rallonger l’année scolaire encore une fois, franchement, ce sera un drame. Beaucoup d’étudiants sont à bout et cela aura certainement un impact sur leur santé mentale. Passer deux années en grade 11 ou en grade 13, c’est vraiment beaucoup », concède-t-elle.

De plus, ajoute cette dernière, il faut aussi réaliser que les étudiants doivent également aller à l’université. Un nouveau renvoi des examens viendra bouleverser tous les projets, précise-t-elle.

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