SC ET HSC : Les collèges d’État se prononcent contre le renvoi des examens

Vikash Ramdonee (UDRRU) : « Il ne faut pas pénaliser ceux qui ont fait des efforts »

Le point de vue des recteurs des collèges confessionnels pour un renvoi des examens nationaux et internationaux n’est pas bien accueilli dans les collèges d’État. Faisant écho de ses collègues, Vikash Ramdonee, secrétaire de l’United Deputy Rectors and Rectors Union (UDRRU), estime ainsi qu’il n’est pas approprié de parler de renvoi à la veille des examens. De même, il estime qu’il ne faut pas pénaliser les étudiants qui ont fait d’énormes sacrifices pour se préparer à ces examens.

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Les épreuves de School Certificate et de Higher School Certificate débuteront le 11 avril prochain. Jeudi, les recteurs des collèges confessionnels ont exprimé leurs inquiétudes à ce sujet, après avoir constaté que beaucoup de leurs étudiants ne sont pas prêts pour ces examens. Les raisons évoquées étant le manque de moyens pour avoir les outils appropriés pour les cours en ligne ainsi que la connectivité. D’où le souhait exprimé pour un renvoi des examens nationaux et internationaux.

Toutefois, dans les collèges d’État, ce point de vue passe difficilement. Vikash Ramdonee, secrétaire de l’UDRRU et recteur du Collège Royal de Curepipe, est d’avis qu’il n’est pas approprié de venir parler de renvoi à deux mois du début des examens. « En 2020, nous avions utilisé les mêmes arguments pour faire renvoyer les examens. Qu’a-t-on fait, en deux ans, pour régler le problème ? Je ne parle pas uniquement pour le SeDEC, mais également pour le ministère de l’Éducation. A-t-on fait le monitoring recommandé ? A-t-on cherché de l’aide ? A-t-on identifié les enfants qui ont besoin d’un encadrement spécial ? Ce sont autant d’aspects qui auraient dû être étudiés face à la situation », se demande-t-il.
De même, ajoute Vikash Ramdonee, dans les conditions difficiles actuelles, des étudiants ont fait beaucoup d’efforts et de sacrifices pour se préparer pour leurs examens. « Il ne faut pas les pénaliser. C’est contraire à la philosophie de l’éducation. Nous devons trouver des solutions pour que le progrès continue, et non pas reculer », dit-il. Il affirme que son syndicat a déjà sondé une cinquantaine de chefs d’établissement de collèges d’État en vue d’une réunion prévue avec le Mauritius Examinations Syndicate.

« Notre constat est qu’il y a plus de 90% de candidats qui peuvent s’adapter à la situation et qui sont prêts pour leurs examens. Bien sûr, il y a des ajustements à faire et des solutions à trouver pour ceux qui ont des difficultés. Nous y travaillons », concède-t-il. Même en 2020, poursuit-il, les collèges d’État étaient pour le maintien des examens en octobre. « Mais le ministère ne nous a pas écoutés. Toutefois, étant donné que la situation du Covid-19 était quelque chose de nouveau, nous avons accepté. Mais pas cette fois », ajoute-t-il.

Renvoyer les examens, selon Vikash Ramdonee, serait dramatique pour ce groupe d’étudiants, qui a déjà perdu six mois l’année dernière. « Si on renvoie une nouvelle fois, on risque de se retrouver avec des étudiants de 14 ans en Grade 7. » Il plaide ainsi pour que ceux qui ne sont pas prêts aient la possibilité de participer aux examens à la prochaine session, et non pas mettre tout le monde dans le même panier. « Au ministère, qui a arrêté de communiquer, de nous dire maintenant ce qu’il compte faire », lâche-t-il. Mine de rien.

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