Education secondaire : la PSC déboutée dans la nomination de 4 Deputy Rectors de collège d’État

  • La décision de l’Éducation attendue après ces annulations tandis que ce ruling du PBAT provoque des débats dans les collèges

À la suite d’une contestation par deux candidats n’ayant pas été retenus pour des postes de Deputy Rector dans le secondaire d’État après un appel à candidatures lancé en février 2021, le Public Bodies Appeal Tribunal a annulé vendredi dernier quatre nominations parmi les 47 choisis par la Public Service Commision (PSC). Dans cette affaire  devant ce Tribunal, les deux étaient  Sudhir Kumar Fowdur et Shaakirah Hajee Ahmud–Saumtally alors que le défendeur était la Public Service  Commission (PSC) et les co-défendeurs étaient les 47 Deputy Rectors nommés en 2022. « The Tribunal quashes the appointment of co-respondents 2 3 10 et 11 and remits the matter back to the PSC », peut-on lire dans le Dissenting portant la signature de  S. Tirvassen (président du tribunal) et de  N.M.A Meeajun (membre).

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La question de qualifications académiques a été déterminante dans la décision du PBAT d’annuler ces quatre nominations. L’appel à candidatures lancé par la PSC le 18 février 2021, mention était faite que les candidats devaient (a) être détenteurs de Post Graduate Certificate of Education (PGCE) octroyé par une institution reconnue ou d’ une « equivalent qualification acceptable to the PSC » et en outre les candidats devraient compter au moins quinze années de Teaching Experience dans un collège secondaire d’État « acquired after obtention of the relevant qualifications required to cross the QB in their salary scale »

Le point saillant de la contestation de  Sudhir Kumar Fowdur et Shaakirah Hajee Ahmud–Saumtally devant le PBAT avait trait au critère de qualifications académiques de ceux qui avaient été choisis par la PSC. Sudhir Fowdur maintient que pas tous les candidats convoqués à l’étape de l’interview détenaient les qualifications requises stipulées dans l’appel à candidatures et que d’après eux certains n’étaient donc pas éligibles pour ce poste de recteur-adjoint.

Lors des auditions, Sudhir Fowdur a fait ressortir qu’il  y avait selon lui au  moins quatre candidats retenus pour ce poste qui ne possédaient pas les qualifications requises. Il avait cité les noms de ces quatre personnes figurant dans la liste des codéfendeurs.  Toutefois, le plaignant a reconnu qu’il ne pouvait dire si les autres qualifications détenues par ces quatre personnes, soit le MA in Education, leadership and management étaient des  « equivalent qualifications acceptable to the PSC ».

Concernant justement ce critère  de qualifications,  le représentant de la  PSC a affirmé devant le Tribunal que les quatre co-défendeurs mentionnés « were in fact qualified as per scheme of service »  pour ce poste. Il a aussi ajouté que  même si ces quatre candidats n’étaient pas détenteurs de PGCE, ils ont un « Master in Education which was considered as acceptable alternative qualification »  par la PSC.

Mais interrogé au sujet de l’équivalence des qualifications, le représentant du PSC, selon ce document  du Tribunal, n’a pas été en mesure de se prononcer à ce sujet. « Il a admis plus tard lors du contre-interrogatoire qu’il n’était pas l’autorité chargée de décider si le Master était équivalent au PGCE et qu’il appartenait à la Mauritius Qualifications Authority de décider de l’équivalence. Il s’agit d’un aveu implicite et clair que le défendeur n’est pas habilité à décider de l’équivalence des qualifications des codéfendeurs Nos 2, 3, 10 et 11. En l’absence de tout certificat d’équivalence des autorités compétentes attestant que le diplôme de Master détenu par les codéfendeurs n°2, 3, 10 et 11 est équivalent au PGCE, il est conclu qu’ils n’étaient pas qualifiés comme le stipule le Scheme of Service pour être nommés recteurs adjoints, car ils ne possèdent pas au moins 18 ans d’expérience en enseignement au moment de la date de clôture de la candidature »,  soutient le Dissenting Report rendu  par le président du PBAT.

Par ailleurs, au sein des collèges d’État les quatre candidats affectés par cette annulation reçoivent du soutien de la part de leurs collègues en soulignant qu’ils ont présenté des « alternative qualifications acceptable to the PSC » comme stipulé dans l’appel à candidatures. « Ils ont même été sélectionnés pour l’exercice de l’entrevue par la PSC. S’ils n’étaient pas éligibles dès le départ la PSC n’aurait pas dû les avoir sélectionnés. Qui a fauté dans cette affaire ? »  se demandent des recteurs et des enseignants.

Affaire à suivre …

 

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