(Éducation tertiaire) Rapport du PRB : L’UMASU implore le soutien de la ministre

La recommandation du paragraphe 88.86 du rapport du Pay Research Bureau 2016 n’a pas été mise en œuvre à ce jour. Une situation jugée inacceptable par l’University of Mauritius Academic Staff Union (UMASU), qui a envoyé une lettre à la vice-Première ministre et ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun dans le courant de la semaine.

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Par le biais de cette missive, les membres de ce corps syndical pointent du doigt le secrétaire permanent de ce ministère, Vassoo Putchay, pour n’avoir pas accepté la décision du conseil de l’université de Maurice, qui a consenti à la mise en place de cette recommandation. 
Dans la lettre signée par le comité exécutif de l’UMASU, les membres estiment que le rapport a été ouvertement bafoué depuis voilà cinq ans.

Le syndicat souligne que la réunion du conseil de l’UoM du 9 février dernier avait approuvé le rapport du sous-comité du conseil sur l’Academic Attainment et le 4 mars 2021, les critères de celle-ci ont été approuvés. Saluant le travail qu’a effectué le président du conseil, Preeaduth Chitamun, l’UMASU fait ressortir que le Senior Management de l’institution a aussi rectifié les erreurs du passé. Ainsi, des critères spécifiques ont été élaborés en lien avec des correspondances et l’esprit du PRB. « Malgré tous les efforts et compromis, la situation n’est pas détendue jusqu’à présent.

Cela cause beaucoup de tort et de préjudice à nos membres », avance le comité exécutif. Mais pour eux, malgré le travail accompli par l’UoM, le secrétaire permanent du ministère de l’Éducation, Vassoo Putchay « essaie de bloquer la décision du conseil qui est une instance souveraine et suprême ». Ils poursuivent et accusent le secrétaire permanent de « pratiques non-éthiques flagrantes » sur ce sujet. Dans la lettre, le comité exécutif souligne que le secrétaire permanent – qui est aussi membre du conseil de l’UoM – s’oppose à l’application du rapport du PRB de 2016, plus particulièrement la recommandation 88.86 concernant deux augmentations supplémentaires sur le « top salary ».

Le comité exécutif fait aussi mention du poste de président du Finance Committee qu’occupe le secrétaire permanent à la Higher Education Commission et, est directement concerné par cette affaire. L’UMASU dit ne pas demander des fonds additionnels pour mettre en œuvre la recommandation 88.86. « Le budget est déjà prévu et il n’est pas nécessaire de solliciter un financement supplémentaire auprès du gouvernement par le biais de HEC, comme cela a déjà été souligné. Par conséquent, la mise en œuvre éventuelle n’entraînera aucun coût supplémentaire pour le gouvernement ou HEC. Tout retard supplémentaire aura un impact sur les finances de l’UoM, car la somme affectée sera perdue pour l’UoM et créera une pression indue sur le budget 2021-2022. Nous vous réitérons notre demande à prendre les mesures nécessaires pour remédier à cette situation et permettre à l’UoM de fonctionner sans ces tactiques dilatoires inutiles », peut-on lire dans la lettre. Si la situation n’évolue pas, l’UMASU craint que les relations industrielles se dégradent sur le campus.

Face à une situation stagnante, les membres clés de l’UMASU font ressortir que les membres exercent de la pression sur eux vu qu’ils ont voté pour une action industrielle. Mais avant d’opter pour cette démarche, le comité exécutif a préféré envoyer une lettre directement à la ministre de l’Éducation pour qu’elle puisse intervenir dans la situation des employés de l’UoM.
Par ailleurs, un membre d’un syndicat de l’UoM avance que la direction doit prendre les décisions qui s’imposent et ne pas se laisser dicter par un autre.

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