ENERGIE – INVESTISSEMENTS : Le CEB sur le qui-vive avec la centrale de Saint-Louis

Le projet d’installation de quatre moteurs de 15 MW chacun à la centrale thermique de Saint-Louis hante la direction générale du Central Electricity Board (CEB) et se présente comme un cauchemar à l’approche de l’échéance de 2017. Le feu vert définitif de la Banque Africaine de Développement (BAD) au choix de la société Burmeister & Wain Scandinavian Contractor AS (BWSC) pour la mise à exécution de ce projet au coût de Rs 4,3 milliards, soit Rs 700 millions de plus, se fait toujours attendre. D’autre part, pour prévenir tout Black-Out à partir de 2017, le CEB maintient son plan B des turbines à gaz de 2 x 36 MW avec le vice-Premier ministre et ministre des Utilités publiques, Ivan Collendavelloo, confirmant que dès janvier prochain, le CEB procèdera au recrutement de consultants pour la première phase de la Combined Cycle Gas Turbine (CCGT) Configuration, nécessitant des investissements de l’ordre de Rs 1,6 milliard. D’autre part, Rodrigues s’investit à fond dans la technologie photovoltaïque, dont la mise en opération des 25 premiers projets avec un encadrement technique à 100% rodriguais.
La controverse de la centrale thermique de Saint-Louis, qui a défrayé la chronique depuis le début de l’année, a de nouveau alimenté la tranche des travaux parlementaires consacrée à la Private Notice Question (PNQ). Répondant au leader de l’opposition, jeudi, Ivan Collendavelloo a confirmé officiellement que la cotation de BWSC pour un montant de Rs 4,3 milliards a été retenue par le board du CEB en date du 11 novembre dernier. Ce choix a été opéré suite à un second appel d’offres après l’annulation de la première que “the bid (of BWSC) was substantially non-responsive”.
Avec la décision du 11 novembre, les représentants de BWSC devaient abandonner dans les 48 heures la demande de Judicial Review en Cour suprême contre le Ruling de l’Independent Review Panel dans cette même affaire. A ce stade, il ne reste qu’un obstacle à franchir, en l’occurrence “the concurrence of the funding agency, the African Development Bank”. Le vice-Premier ministre et ministre des Utilités publiques a révélé que la position de la BAD devra être communiquée au CEB d’ici la mi-décembre avec la signature du contrat intervenant en janvier prochain pour que la réhabilitation de la centrale thermique de Saint-Louis soit opérationnelle en juin/juillet 2017, évitant du même coup tout risque de Massive Power Outages.
Toutefois, le board du CEB, qui s’est réuni le samedi précédent, s’est penché sur des Contingency Arrangements au cas où la BAD se fait prier pour transmettre les autorisations nécessaires. La Fall Back Position demeure le recours à des turbines à gaz, soit 2 x 36 MW, projet recommandé par la Banque mondiale dans son dernier rapport de juillet dernier, pour faire le pont sur le plan des Installed Capacities du CEB et la croissance dans la demande en énergie électrique.
Ainsi, dès janvier prochain, le CEB recrutera des consultants pour la première phase de la Combined Cycle Gas Turbine (CCGT) Configuration, avec des investissements de Rs 1,6 milliard. Présentant les grandes lignes de ce projet, Ivan Collendavelloo avait soutenu que “for the period 2018-2022, the World Bank report has considered CEB’s high demand forecast instead of a sensitised forecast which is lower than CEB’s forecast. The main recommendation is that gas turbines of 2 ? 36 megawatts [MW] should be procured. The plant will initially run on light diesel oil and later to be shifted to LNG in a combined cycle mode”.
D’autre part, Rodrigues maintient le tempo quant à la part croissante de la technologie photovoltaïque dans la génération d’énergie électrique. De janvier 2013 à décembre de cette année, la société LealEnergie, qui s’est installée dans l’île, a mis en place 25 projets photovoltaïques, dont un sur l’Ile-aux-Cocos, une des sorties favorites pour les visiteurs. Les installations ont des capacités variant de 5 à 10 kW.
Outre ces installations, LealEnergie se doit d’assurer la maintenance des équipements. Depuis cette fin d’année, le personnel est à 100% rodriguais avec un programme de formation en électricité et en plomberie en collaboration avec le MITD de Rodrigues. Depuis ces derniers temps, un nouveau scheme est en vigueur au CEB où des consommateurs de Rodigues sont connus comme des Prosumers, car ce ne sont pas que des consommateurs, mais également des producteurs. Avec des systèmes photovoltaïques installés pour satisfaire leur consommation, ces ménages alimentent le réseau contre une réduction de leurs factures du CEB.
Cette formule avec l’exploitation de la technologie photovoltaïque gagne de plus en en plus de terrain dans l’île…

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