Enregistrement : 289 nouveaux docteurs sur le marché local

143 d’entre eux franchissent la barre des 100 points

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– Le Dr Purmessur (MC) : « Ravis de cette bonne performance. Nous espérons que ces jeunes médecins trouvent de l’emploi et améliorent leurs compétences »

La dernière édition des Medical Registration Examinations du 10 septembre, se sont cette fois soldés par des performances satisfaisantes. En effet, plus 94% des candidats y ont réussi sur un total de 307 participants, dont certains n’en étaient pas à leur première tentative, avec 289 nouveaux médecins sur le marché. Seuls 18 candidats ont été recalés; à charge maintenant pour le Medical Council d’en comprendre les raisons. Beaucoup, au sein de la profession médicale, s’interrogent cependant sur l’avenir professionnel de ces nouveaux venus, le pays comptant en effet déjà un grand nombre de médecins. « Il est temps de réfléchir sérieusement à la formule de médecins de famille », lancent des praticiens.

« Ce sont des résultats réconfortants, à la fois pour la profession, mais aussi pour le public. Cela démontre l’importance de l’internat, qui permet une remise à niveau et donne l’occasion aux aspirants médecins d’améliorer leurs connaissances et leurs compétences. À condition bien sûr qu’ils prennent ce stage bien au sérieux et témoignent d’un réel désir de s’améliorer chaque jour », réagit le Dr Syham Purmessur, président du MC, à l’annonce des résultats. D’emblée, il est bon de rappeler que cet examen écrit comptait pour 150 points et que les candidats devaient en obtenir un minimum de 75 pour réussir et être éligible à une demande de Certificate of Registration auprès du MC, organisme contrôlant la profession.

Des 307 candidats ayant pris part aux examens, 18 ont néanmoins échoué, leurs résultats oscillant entre 63 et 74 points. Raison pour laquelle le MC veut désormais savoir si ces candidats malheureux en étaient à leur première participation et quelles étaient leurs performances durant l’internat. « Il est bon aussi de savoir où ils ont entrepris leurs études en médecine et comment s’est déroulé leur parcours durant les cinq années de formation », lance le Dr Parmessur.

Côté résultats justement, 143 participants des 289 ayant réussi ont obtenu plus de 100 points, dont les deux meilleurs ont même eu 130 et 131 points. Cependant, quelle que soit leur performance, tous seront bientôt sur le marché du travail en attendant que le MC termine les procédures d’enregistrement. « Nous sommes contents pour ces jeunes ayant réussi à cet examen d’enregistrement, car ils se sont beaucoup investis dans leur formation en termes de temps et d’argent. Mais avec le nombre élevé de médecins que nous avons dans le pays, c’est l’avenir de ces jeunes confrères qui est maintenant en jeu », dit un aîné de la profession. Sans compter qu’en plus des 289 nouveaux venus, il faut aussi prendre en compte la centaine d’aspirants médecins qui entreprennent actuellement leur stage d’internat dans nos hôpitaux.

« Il faut voir comment intégrer ces nouveaux médecins dans la société et trouver des formules pour les regrouper, afin qu’ils puissent exercer et gagner leur vie », lance un autre médecin, qui exerce dans le privé depuis plus de 40 ans. Il n’est d’ailleurs pas le seul dans la profession à partager son inquiétude sur cette question. Son idée : instaurer le concept de médecin de famille. « Il faut encourager les Mauriciens à avoir un médecin de famille. Avec la nouvelle normalité dans tous les secteurs de la vie, il faut aller dans cette direction pour les soins de santé. Nous n’inventons rien, car cela existe déjà ailleurs. Mais pour que cela marche, il faut poser les jalons et avoir une campagne de sensibilisation de la population », argue un de nos interlocuteurs, qui souhaite que les institutions publiques et privées se « mettent ensemble pour trouver des solutions » à l’emploi des nouveaux médecins qui n’arriveront pas à décrocher un job dans les institutions publiques et les cliniques privées. Soulignons d’ailleurs qu’au 31 août dernier, le pays comptait 3 100 généralistes et 800 spécialistes sur le registre du MC.

Par ailleurs, l’Education Committee du MC compte entreprendre dans quelques jours une analyse de la qualité des résultats de ces derniers examens. Toutefois, il lui manquera un élément important pour compléter ce travail, notamment le questionnaire. Le National Board of Examinations of India (NBEI), qui a toujours préparé ce questionnaire du Medical Registration Examination, n’a en effet jamais fourni au MC de copie dudit questionnaire après la tenue de l’épreuve, et ce, malgré les fréquentes demandes de l’organisme mauricien.

Ce refus du NBEI d’envoyer une copie du questionnaire depuis l’introduction de cet examen en 2013 a toujours fâché les membres du MC. « Je ne comprends pas pourquoi il y a une opacité totale concernant le contenu du questionnaire. Le MC en demande une copie après la tenue de tous les examens et, même après la publication des résultats, cette demande du MC a toujours été ignorée par l’examinateur indien. Ce n’est pas correct ! », nous dit à ce propos un ancien dirigeant du MC.

Pour rappel, depuis l’introduction des Medical Registration Examinations, en 2013, le gouvernement a eu recours à cet organisme indien pour la préparation des questionnaires, mais aussi pour la correction des scripts. Cependant, la tenue des examens est, elle, placée sous la supervision du MES.

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