Enseignement supérieur : le campus du Réduit affiche ses ambitions en Engineering

Les programmes d’ingénierie de l’UoM  bientôt accrédités par le Washington Accord avec de nouvelles possibilités pour les diplômés

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Un cours en « Applied Climate Change and Adaptation » sera lancé en octobre

Un pas en avant pour l’Université de Maurice (UoM). La demande pour l’accréditation ses programmes d’ingénierie par l’Engineering Council of South Africa, faisant partie du Washington Accord, est sur la bonne voie. À mercredi, un statut temporaire d’accréditation a été octroyé avec le statut final devant  nécessairement intervenir cette année. Ainsi, les ingénieurs locaux, qui voudront travailler à l’étranger, n’auront plus à subir d’autres épreves académiques pour valider leurs diplômeq.

Cette annonce a été faite par le doyen de la faculté de l’ingénierie, le Dr Dinesh Hurreeram, jeudi matin, à l’occasion du World Engineers Day. Un événement réunissant des chargés de cours, des étudiants et ceux qui sont engagés dans le domaine de l’ingénierie. « Nous récoltons les bénéfices du dur labeur de ces trois dernières années pour que la faculté soit à égalité avec des institutions d’accréditation, offrant des programmes d’ingénierie à travers le monde », soutient-il. Selon lui, les programmes d’ingénierie de l’UoM auraient dû obtenir leur accréditation complète depuis avril 2020, mais cela a été repoussé en raison de la COVID-19. « Nous sommes à un pas et nous allons conclure ce projet historique cette année. Ce sera un accomplissement majeur pour l’UoM », fait-il ressortir. L’Institution of Engineers Mauritius œuvre également pour que Maurice soit membre du Washington Accord.

Afin de pouvoir offrir plus de possibilités aux étudiants dans leur choix d’études en ingénierie, trois nouveaux cours seront offerts au niveau Undergraduate et un en Postgraduate par la faculté. Le programme de Postgraduate sera soit un diplôme conjoint soit un Double Major. Les programmes menant à une licence sont offerts avec le concours de l’University of Arizona, l’University of Prince Edwards Islands et l’University of Novi Sad de la Serbie.

Pour sa part, le président de l’IEM, Shyam Roy, s’est focalisé sur deux événements, dont l’engin spatial Perseverance, qui s’est posé sur Mars après sept mois de voyage. « Cela nous amène à nous demander pour quelle raison des problèmes plus simples ne peuvent être réglés sur terre », se demande-t-il. Le satellite mauricien, MIR-SAT1, a aussi été cité. Il se réjouit que, pour la première fois, Maurice se lance dans de nouvelles initiatives en exploitant la technologie spatiale pour des avantages socio-économiques.

L’annonce d’un nouveau cours pour le 11 octobre prochain a été faite par le vice-chancelier de l’UoM, Dhanjay Jhurry. En effet, l’institution offrira un cours en Applied Climate Change and Adaptation. Ce cours est offert une semaine avant la conférence COP 26 à Glasgow. Abordant des objectifs du millénaire, le vice-chancelier croit que le travail avec l’industrie « permettra de trouver des solutions à des problèmes ». Il a aussi expliqué comment la Jomo Kenyatta University, au Kenya, avait obtenu un vieil avion de la British Airways. Avec cet engin, l’enseignement de l’ingénierie aéronautique avait démarré sur ce campus. « Peut-on avoir des objectifs aussi ambitieux à l’université ? », demande-t-il à ceux présents.

En parlant de l’ingénierie à Maurice, il avance que le Process Engineering est un défi. Citant plusieurs exemples, il est d’avis qu’il faut trouver des solutions faites « maison ». À ce jour, ils sont 48 étudiants MPhil/PhD qui sont inscrits à la faculté et 25 projets de recherche financés sont en cours.

Le professeur émérite de l’Université de la Colombie-Britannique, Roland Clift, un habitué de l’île Maurice, s’est appesanti sur les défis auxquels fait face le pays dans son combat contre le changement climatique. Prenant en compte la lutte contre le plastique et son recyclage, il estime que tout le plastique ne pourra être utilisé pour des produits commerciaux. « Certains plastiques sont tellement impropres que rien ne pourra être fait », dit-il. Pour cet universitaire, certains plastiques peuvent être utilisés dans la production de l’énergie.

Selon lui, la toxicité du plastique est moindre que le charbon et son résidu est peu. Toutefois, il fait ressortir que la faible taille de l’économie ne permet pas de réaliser d’autres projets avec le plastique. Afin de pouvoir accroître la valeur de l’ingénierie dans le pays, il demande de considérer la réusinage des produits. Un projet qu’il estime important pour des petites économies. Ce qui, selon lui, pourra « créer de l’emploi » même si le travail demandé est considérable. « Le réusinage est essentiel pour les activités d’ingénierie pour Maurice », dit-il.

Par ailleurs, l’utilisation des véhicules électriques s’est invitée au débat. Il estime que les avantages d’utiliser ces types de véhicules émanent de la source d’alimentation des batteries. « Ce ne sera pas bénéfique si l’énergie électrique provient du charbon », fait-il ressortir. Il ajoute : « Mais si l’énergie provient des panneaux photovoltaïques, il y aura des bénéfices. » Parlant des caractéristiques des îles, l’un des problèmes qu’il évoque est que la plupart des produits importés sont déversés dans le pays. De plus, étant donné la faiblesse et la taille de notre économie, il serait, dit-il, « difficile » de soutenir l’économie circulaire.

Institution of Engineers Mauritius

Nominée par la faculté à travers l’Institution of Engineers Mauritius, une étudiante de la faculté d’ingénierie a été primée, faisant ainsi honneur à l’Université de Maurice. Genna Bhangaroo, étudiante en troisième année de génie civil, a été choisie pour être l’une des conférencières représentant des jeunes ingénieurs dans le panel pour le lancement du 2nd World Engineering Report sur le sujet « Engineering the SGDS : Current and future trends in engineering around the world » à l’Unesco, à Paris. Elle a pris la parole jeudi après-midi.

Par ailleurs, Roshan Teeluck, fraîchement diplômé en Telecommunication and Networking, a obtenu le premier prix pour sa vidéo d’une minute du concours “Young Engineers Leading the way : video campaing” sur la durabilité dans l’ingénierie. Il a aussi été membre de l’équipe ayant conçu et construit un respirateur durant le confinement.

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