Environnement de travail : le Fisheries Post de Pointe-aux-Sables dans un état déplorable

– Des requins en état de décomposition entassés dans un congélateur tombé en panne

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Environ 200 requins saisis sont entassés dans un congélateur tombé en panne depuis quelque temps. Une odeur nauséabonde se dégage ainsi du Fisheries Post de Pointe-aux-Sables, où les officiers sont contraints de travailler. Les différentes sollicitations de leurs supérieurs en vue de régler la situation pour un environnement de travail sain sont restées vaines. De plus, depuis un mois, les locaux ne sont pas nettoyés, car le contrat de la compagnie d’entretien est arrivé à terme.

Ils sont à bout. Les fonctionnaires affectés à ce service n’en peuvent plus de travailler dans des conditions insalubres. Récemment, l’un d’eux a même dû recevoir des soins à l’hôpital après avoir développé des allergies. Le Fisheries Post de Pointe-aux-Sables est dans un état déplorable. Avec la fin du contrat du prestataire de services pour le nettoyage, c’est le bazar total. Il y a de la saleté et de la poussière partout. Sans compter les poubelles, qui ne sont pas vidées.

Des recoupements d’information effectués par Le Mauricien de sources concordantes, le ministère de la Pêche a été avisé de la situation, mais rien n’a été fait jusqu’ici. La demande pour qu’un General Worker du ministère soit affecté au poste de Pointe-aux-Sables, en attendant qu’un nouveau contrat d’entretien soit octroyé, a également été rejetée.

Ce qui est d’autant plus désagréable, dit-on, c’est qu’on est en bord de mer et que l’air salin apporte son lot d’inconvénients. La situation est telle que les officiers ont même menacé de ne pas travailler si le poste n’était pas nettoyé au plus vite.

Comme pour compliquer davantage la situation, un congélateur, contenant environ 200 requins, est tombé en panne, engendrant une odeur nauséabonde. Ces requins ayant été saisis sur des bateaux de pêche, les congélateurs sont fermés à clé, car il s’agit d’Exhibits. Mais voilà, il semble que personne ne veuille en assumer la responsabilité aujourd’hui. Des sources autorisées avancent que ces requins sont là depuis 2019. Ils avaient été saisis par les officiers du port. Sauf que personne ne s’en souvient…

Du coup, chacun se renvoie la balle quant à savoir à qui revient la responsabilité de ces requins en pleine décomposition. Cette affaire est le dernier épisode d’une longue liste de dégradation des conditions de travail des Fisheries Protection Officers.

Certains se plaignent que, de nos jours, les pêcheurs reçoivent davantage de considération que les officiers qui sont supposés faire respecter l’ordre. Le manque d’effectif, d’équipements et d’uniformes, entre autres, a été décrié à maintes reprises. Valeur du jour, un Fisheries Post opère avec deux fonctionnaires seulement lors d’un Shift . L’un étant obligé d’assumer la permanence au poste, il n’en reste qu’un seul pour assurer les patrouilles. Et encore, si le poste dispose d’un véhicule…

Soulignons également que la Flying Squad du Fisheries Protection Service a également été démantelée il y a quelque temps. Du coup, au lieu de traquer la pêche illégale, les officiers se retrouvent à surveiller les pêcheurs nettoyant les plages, les jours où ils ne peuvent aller pêcher, afin de bénéficier de leur Bad Weather Allowance…

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