Dans le cadre de la Journée mondiale des herbiers, célébrée le 1er mars, une cérémonie officielle s’est tenue en présence du ministre de l’Économie bleue, des Ressources marines, de la Pêche et de la Navigation, Sudheer Maudhoo, au Jalsa Beach Hotel, à Poste-Lafayette. Un panneau d’information sur l’importance des herbiers a été dévoilé sur la plage publique à cette occasion.
Outre le ministre Maudhoo, étaient également présents le ministre des Technologies de l’information, de la Communication et de l’Innovation Deepak Balgobin, ainsi que le secrétaire parlementaire privé, le PPS Rajanah Dhaliah, et d’autres personnalités. Les Nations Unies ont déclaré le 1er mars Journée mondiale des herbiers l’année dernière dans le but de sensibiliser sur les menaces auxquelles ces habitats marins essentiels sont actuellement confrontés. Une journée donc pour reconnaître la volonté mondiale de protéger et de restaurer nos précieux herbiers marins, qui sont vitaux pour l’écosystème marin. Le thème retenu par le ministère cette année est Saving seagrass means saving mankind.
Le ministre Maudhoo a indiqué que Maurice compte parmi les premiers pays au monde à marquer cette journée au niveau national, tout en soulignant l’importance de cet écosystème sensible pour les océans ainsi que pour l’humanité. Il rappelle ainsi que les herbiers marins fournissent de la nourriture et un habitat à un certain nombre d’espèces, telles que les crustacés, les hippocampes et les tortues de mer. Sans compter qu’ils constituent la base des principales zones de pêche du monde, fournissant 20% des pêcheries mondiales.
Il s’est en outre attardé sur d’autres avantages des herbiers marins, comme l’amélioration de la qualité de l’eau, l’absorption d’environ 18% du carbone océanique mondial et la protection de l’écosystème côtier. « Il existe actuellement 72 types d’herbiers enregistrés dans le monde, couvrant une superficie d’environ 300 000 kilomètres carrés dans 159 pays. À Maurice, nous avons six espèces d’herbiers, couvrant environ 500 hectares », a-t-il indiqué.
Le ministre de la Pêche note que les herbiers marins sont parmi les écosystèmes côtiers les moins protégés. Ainsi, dit-il, on estime que 7% de cet habitat marin clé est perdu chaque année dans le monde. Pour combler cette lacune, l’Albion Fisheries Research Centre de son ministère a, depuis janvier 2019, lancé le projet Assessment of Blue Carbon Ecosystem (Seagrass) around the island of Mauritius: Relevance for Marine Spatial Planning.
Ce projet est financé à hauteur de USD 190 000 par le Programme des Nations Unies pour l’environnement de la Convention de Nairobi dans le cadre du programme intitulé Implementation of the Strategic Action Programme for the protection of the Western Indian Ocean from land-based sources and activities. Le projet consiste à étudier l’état actuel des herbiers marins à Maurice et à déterminer leur potentiel de puits de carbone pour permettre des stratégies de gestion des herbiers marins à Maurice. Après quoi seront formulées des politiques de conservation et de réhabilitation des écosystèmes d’herbiers marins.
Sudheer Maudhoo ajoute que le ministère a entamé une série de programmes de sensibilisation et d’éducation sur l’importance des herbiers marins. Il ajoute que des panneaux d’information sur l’importance des herbiers seront posés dans d’autres sites identifiés pour sensibiliser le public.
Pour sa part, le ministre Balgobin a affirmé que « le gouvernement s’efforce de protéger notre diversité marine et côtière » tout en ajoutant que « l’océan est menacé par plusieurs facteurs, tels que la pollution et le changement climatique, en raison desquels une quantité importante d’herbes marines est anéantie chaque année. »
Avant de conclure que les herbiers marins sont d’une importance primordiale, comme les récifs coralliens et les mangroves. « Ils peuvent être très bénéfiques pour atténuer les impacts du changement climatique. »