UN EXEMPLE À SUIVRE: L’abbé Henri Souchon, bienfaiteur et bâtisseur…

D’abord, il est un fonceur, ensuite, il est un humaniste et ces deux qualités combinées font du père Henri Souchon un bienfaiteur qui se transforme en bâtisseur quand il prend les choses en main, par exemple pour la rénovation des infrastructures d’un établissement scolaire arrivées à un stade désuet avec l’usure du temps et dont la rénovation est devenue une urgence.
Un rapide tour d’horizon de ses réalisations y relatives nous donne une idée du riche héritage qu’il laisse aux écoliers d’aujourd’hui et de demain en ce qu’il s’agit d’un environnement scolaire agréable, sain et propice au progrès de l’élève en situation de classe.
Il est vrai que nous parlons ici surtout des écoles sous le contrôle de la Roman Catholic Education Authority, mais, cela ne fait aucune différence dans la mesure où ces écoles sont fréquentées par des petits Mauriciens de toutes les catégories sociales et religieuses et, de la sorte, c’est l’île Maurice entière qui en sort gagnante…
Et, justement, dans le but de donner un équilibre à ses oeuvres dans le domaine y relatif, depuis quelques années, répondant positivement à de nombreuses sollicitations venant de toutes parts, il est venu à la rescousse de plusieurs écoles du gouvernement en les aidant concrètement à réaliser certains projets. Ce qui ne fait que confirmer, une fois de plus, sa réputation d’être un citoyen de dimension nationale…
Nous sommes allés à la rencontre du père Souchon aussi bien que de ses fidèles collaborateurs, entre autres, Mario Allowdeen et Raj Ragoo, qui sont tous deux des enseignants de carrière.
Aujourd’hui âgé de 86 ans, il a élu domicile dans un couvent à Bonne-Terre, mais il nous déclare d’une voix encore ferme : « Je continue toujours à parrainer quelques activités spécifiques dans les écoles. Par exemple, la Fondation Henri Souchon, qui est maintenant une réalité, a récemment financé l’aménagement d’une salle destinée à être une salle des professeurs à l’école du gouvernement André Bazerque, à Plaisance, Rose-Hill. Je m’apprête à inaugurer cette salle, qui, je le constate, représente une innovation pour cette institution située dans un faubourg de la ville. »
Pour lui, une salle des professeurs a une importance bien définie dans un complexe scolaire. Avant tout, il s’agit d’un lieu où les enseignants peuvent se ressourcer quand le besoin s’en fait sentir ; par exemple, ils peuvent y faire halte pour prendre une tasse de thé avant de se remettre au travail.
Le père Souchon est une figure familière pour un grand nombre d’écoliers aussi bien qu’un grand nombre d’enseignants ; quand il est en pleines démarches pour la rénovation d’une quelconque école, il est dans ses habitudes de rendre une petite visite de temps à autre à l’école en question et, cela, en vue de créer des liens de proximité avec la communauté scolaire, c’est-à-dire les élèves, les parents et les enseignants. Bref, depuis longtemps il a compris que l’avenir de l’enfant mauricien est indubitablement lié à son progrès ou non dans le monde de l’éducation.
Modernité
Témoignage : « Les rouages de l’école n’ont aucun secret pour le père Souchon. Par exemple, quand il rend visite à une école, la première pièce qu’il ira visiter, eh bien, ce sont les toilettes car il sait que si les toilettes sont bien entretenues, cela indique que l’école respire la bonne santé et c’est un bon signe pour le progrès de l’élève. »
L’on sait que, à l’époque des années 80, il déploya un dynamisme extraordinaire en mettant en place plusieurs types d’activités bénévoles en vue de recueillir des fonds pour la reconstruction complète de l’école N.D. du Bon Secours RCA, à Port-Louis. Cette école, qui était déjà vieille de plus de cent ans, était entièrement en bois et l’heure était venue de lui donner un nouvel habit en béton armé pour répondre aux exigences modernes. Tout s’est bien passé dans un laps de temps raisonnable et, aujourd’hui, l’école en question, fière de sa population de 700 élèves, respire la modernité en sus d’être pourvue d’un cachet esthétique en harmonie avec son environnement.
Le père Souchon encourage toujours les enseignants à mettre leurs aptitudes personnelles, à titre volontaire, au service de leurs écoles respectives. Pour aller dans cette direction, par exemple, à l’école N.D. du Bon Secours RCA, en 1991, dans le sillage de la construction susmentionnée, pour la première fois un enseignant, Mario Allowdeen, a volontairement accepté d’assumer les fonctions de responsable de l’entretien du bâtiment. Cette idée a fait son chemin car, aujourd’hui, au sein de beaucoup d’établissements scolaires, cette fonction figure en bonne place.
L’Histoire retiendra que le père Souchon, de par sa débrouillardise, a su donner une deuxième naissance à l’école N.D.de la Montagne RCA en la faisant renaître, quelques mois après sa fermeture temporaire, dans les locaux de l’ancienne Bell Village Government School. Nous sommes dans les années 90 et la région de La Butte, à Port-Louis, est sous la menace d’un glissement de terrain et l’école N.D. de la Montagne RCA, qui s’y trouve, est dans l’obligation de fermer ses portes pour une période indéfinie et les élèves sont transférés dans d’autres écoles. Les parents sont mécontents. Au nom du diocèse de Port-Louis, le père Souchon s’engage dans des discussions avec le gouvernement pour sortir de l’impasse et, au final, l’école N.D.de la Montagne RCA est autorisée à se délocaliser pour prendre place dans l’école du gouvernement de Bell Village. Avec le passage du temps, l’ancienne école située à La Butte a été reconvertie en un entrepôt du gouvernement.
En 2005, se faisant seconder par Raj Ragoo pour la correspondance via le réseau informatique, il réussit exceptionnellement à décrocher un don de 31 000 euros, l’équivalent de Rs 1 070 000, de la part de la société Bidderlech Deelen du Luxembourg en vue de la rénovation de l’école Jean-Paul II RCA, située à Glen Park, près de Vacoas. Cette école fut fondée en l’année 1900 et, depuis cette date, elle n’avait pas eu la chance d’avoir une rénovation qui soit en conformité avec ses 105 années d’existence. Grâce à ce don, cette rénovation tant attendue a pu être traduite dans la réalité pour le bien-être de ses 400 élèves.

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