Fermeture des écoles : impossible de rattraper le retard des 2 précédents trimestres

Cours en ligne de manière désorganisée, manque de communication des autorités et retard accusé dans le programme d’études. C’est le constat de ce début de trimestre débute établi par l’ Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE). Le syndicat dénonce également l’excès de zèle au niveau de la Private Secondary Education Authority (PSEA) et les décisions considérées comme étant illégales, notamment en ce qui concerne les nominations dans des collèges privés.

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En ce qui concerne les cours en ligne dans le secondaire, Bhojeparsad Jugdambi, président de l’UPSEE cite en exemple les circulaires contradictoires émis par le ministère de l’Éducation, à la veille de la rentrée, concernant les étudiants des grades 7 et 8.

Dans un premier temps, le ministère avait donné des instructions pour que ces deux groupes d’étudiants soient intégrés aux cours en ligne, puis, le lendemain, il s’est ravisé, par le biais d’un autre communiqué. « À ce jour, les collèges privés n’ont même pas reçu cette circulaire. La PSEA n’a pas jugé nécessaire de nous l’envoyer. À ce jour, chacun fait ce qu’il veut. C’est la confusion totale. Deux ans après, notre système de cours en ligne est encore en rodage », fait ressortir le syndicaliste.

Dans ces conditions, le rattrapage des retards des premier et deuxième trimestres se révèle compliqué, voire impossible. « Il y a eu environ 50 jours de travail en présentiel seulement. Comment va-t-on rattraper tout ce retard ? Surtout qu’il y a des enfants qui sont des Slow Learners. En 2020, l’année scolaire avait été étendue. Ce n’est pas le cas cette fois-ci. À notre avis, on aurait dû donner la possibilité à ceux qui sont prêts de prendre part aux examens en avril et ceux qui ont besoin de plus de temps, en octobre », estime Arvind Bhojun pour sa part.

Le secrétaire de l’union attire également l’attention sur le cas des étudiants de l’Extended Programme qui requièrent d’un encadrement spécial. À son avis, le système en ligne, tel que pratiqué actuellement, n’est pas adapté à ces étudiants, en dépit des efforts consentis par les enseignants. L’UPSEE souhaite ainsi que les cours en ligne puissent continuer en parallèle avec les cours en présentiel, afin de perfectionner le système et que les étudiants puissent s’adapter.

Par ailleurs, le syndicat déplore la situation chaotique dans certains collèges privés, suite aux décisions prises par la PSEA. Bhojeparsad Jugdambi prend l’exemple d’un collège des Plaines-Wilhems où une personne a été nommée comme Manager, en dépit du fait qu’il y avait des plaintes contre elles au ministère du Travail.

En revanche, dans un autre collège, l’autorité a refusé la nomination d’une autre personne en raison d’une plainte banale contre elle. « C’est une politique de deux poids et deux mesures. La PSEA est en train d’agir dans l’illégalité. Nous réclamons la révocation du directeur », avance-t-il.

Dans le même sillage, l’UPSEE rappelle que le rapport du Fact-Finding Committee sur le Mauritius College n’a jamais été rendu public. On déplore également des connexions politiques parmi ceux qui y ont siégé.

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