Financial Crimes Division : Grâcié, le fils du CP Dip face à un procès au criminel

Le procès de Chandra Dip, instruit par l’ICAC pour détournement et blanchiment de Rs 25 M, débutera le 20 février

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La mère du suspect et épouse d’Anil Kumar Dip, épouse du commissaire de police, assignée comme témoin, avec en toile de fond la fraude de Rs 80 M à l’ex-Bramer Bank

La grâce, lui évitant la prison ferme pour 12 mois, accordée par le président de la République, Pradeep Roopun, sur recommandation de la Commission de Pourvoi en Grâce, ne lui a pas fermé la porte à d’autres procès au criminel.

Ainsi, l’affaire de fraude à hauteur de Rs 80 millions au préjudice de l’ancienne Bramer Banking Corporation, impliquant Chandra Prakashsingh Dip, fils du commissaire de police Anil Kumar Dip, a été appelée hier devant la Financial Crime Division de la Cour intermédiaire. Le principal concerné est poursuivi, en compagnie de trois autres complices, pour le détournement et le blanchiment allégué de Rs 25 millions, somme qui ferait partie de ces Rs 80 millions.

Cette affaire date désormais de 12 ans, ayant en effet été rapportée au CCID en 2011. Les avocats de la poursuite et ceux de la défense ont convenu que le procès débuterait en pro-forma le 20 février. L’Independent Commission Against Corruption a en effet décidé d’intenter un procès à Chandra Dip le 13 janvier dernier.

Les autres suspects sont Dharmendra Mulloo, Sheikh Mohamed Khadafi Jany et Muhammad Irfaan Hausmuddy. Chandini Dip, épouse du commissaire de police et mère de l’accusé, figure dans la liste de la vingtaine de témoins dressée pour les besoins du procès.

Après avoir été gracié à la fin de l’année dernière par la présidence de la République, ayant ainsi vu sa sentence de 12 mois de prison commuée en amende de Rs 100 000 pour une affaire de détournement de fonds de Rs 3 millions et d’entente délictueuse, Chandra Prakash Sing est donc depuis hier de retour sur le banc des accusés pour blanchiment d’argent, soit de l’ordre de Rs 25 millions, avec trois autres complices présumés, soit Dharmendra Mulloo, Sheikh Mohamed Jany et Muhammad Irfaan Hausmuddy.

Tous quatre devront faire face à un procès que leur intente l’ICAC devant la Financial Crimes Division de la Cour intermédiaire. Les parties concernées ont comparu devant la magistrate Darshini Gayan hier, à l’exception de Sheikh Mohamed Khadafi Jany, qui ne s’est pas présenté. Il a été décidé que le procès démarrera le 20 février.

Chandra Prakashsing Dip est poursuivi sous 13 chefs d’accusation pour le blanchiment de Rs 1 415 000 entre la fin de mars et juillet 2011, alors que Dharmendra Mulloo devra, lui, répondre du blanchiment de Rs 18,5 millions sous 146 comptes différents. Quant aux deux autres complices, ils auraient blanchi des montants de moindre importance.

Ces quelque Rs 25 millions, détournées et blanchies au préjudice de clients de l’ex-Bramer Banking Corporation, font partie du cas de Rs 80 millions rapporté au Central CID depuis 2011, soit il y a presque 12 ans. Si dans un premier temps le Bank Officer Younousse Katoaroo avait été le principal suspect dans cette fraude, ce dernier est finalement passé aux aveux et avait dénoncé le modus operandi de Chandra Dip, qui serait le cerveau derrière la planification de ces détournements de fonds de clients étrangers.

Une vingtaine de témoins ont été assignés pour ce procès de la commission anti-corruption, dont Chandini Dip, l’épouse du commissaire de police, et qui avait fait l’objet d’une interpellation au début de l’enquête policière, en 2011.

Dhramendra Mulloo a par ailleurs demandé à la magistrate hier de lui accorder un renvoi, le temps pour retenir les services d’un avocat pour le défendre lors du procès.

L’affaire a été fixée au 20 février prochain. Pour l’heure, tous les accusés, y compris Chandra Dip, plaident non coupables. Affaire à suivre avec la State House et les Police Headquarters des Casernes centrales en situation délicate…

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