Fonction publique : La circulaire No 48, symbole de désobéissance civile

Rashid Imrith (FSSP): « Nous demandos à nos membres de boycotter ladite circulaire et tout le monde est en train de suivre ce boycott d’après le feedback du terrain
Radakrishan Sadien (GSEA) « Gouvernman pe rod fer lekonomi labouzi lor ros so ! »

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La circulaire No 48 du ministère de la Fonction publique continue à faire des vagues chez les fonctionnaires et employés des corps para-étatiques et se présente comme; une forme de « désobéissance civile » de la fonction publlique. Invariablement, les fédérations syndicales dabs le secteur public lance un mot d’ordre de boycott des directives émanant du ministère de la Fonction publique.

Cette circulaire demande aux fonctionnaires et employés des corps para-étatiques de renoncer à leurs “vacation leave”, “passage benefits” et “travelling allowance” pour la période s’étendant du 23 avril au 29 mai dans un élan de solidarité nationale. Bien que les deux premières propositions soient optionnelles, le remboursement de la “travelling allowance” est par contre un sujet qui fait débat. La loi en vigueur stipule que si un employé n’a pas fait le déplacement pour aller travailler, il n’y a pas lieu de rembourser l’allocation de transport. Or, une centaine d’enseignants du primaire sont d’avis que cette disposition de la loi ne devrait pas s’appliquer pour ceux qui se sont déplacés durant la période de confinement au Mauritius Institute of Education et à l’Open University pour l’enregistrement des émissions éducatives. Ils ont ainsi décidé de formuler une demande auprès du ministère de l’Éducation pour faire rembourser leur allocation de transport.
De son côté, le président de la Government Teachers Union (GTU), Vinod Seegum, dénonce les agissements des Supervising Officers qui invitent les instituteurs à signer au plus vite la Proforma Note alors que la date butoir a été fixée au 21. La plupart des syndicats de la fonction publique invitent leurs membres à inscrire sur ce formulaire de renonciation « I do not agree ». Selon le président de la GTU, il a obtenu l’assurance du Secretary for Public Service qu’il n’y aura pas de représailles à l’égard des fonctionnaires et employés refusant d’obtempérer aux directives.

Radhkarishna Sadien, président de la State Employees Federation (SEF), dit ne pas comprendre le gouvernement avec telle mesure car « ce n’est pas les fonctionnaires qui ont demandé à rester chez eux durant la période de confinement sanitaire ». Pour lui, le gouvernement a décidé de « saigner » les fonctionnaires. « Gouvernman pe rod fer lekonomi labouzi lors ros so. Ce n’est certainement pas de cette façon qu’on va des économies. Fonksioner pa kapav kontinie ser sintir sa fason. Li bizin pli to diminie gaspiyaz », a souligné le syndicaliste. Le président de la SEF s’est dit outré par la décision du gouvernement de supprimer l’allocation de transport des fonctionnaires qui sont restés chez eux. « Comment définir le cas de ceux qui ont “work from home” ? De toute façon, combien d’argent le gouvernement compte économiser avec la suppression de cette allocation de transport alors que de l’autre côté, on est en train de dépenser des milliards pour le secteur privé ? », fait-il remarquer.

Pour le président de la FSSP, Rashid Imrith, un mot d’ordre de désobéissance a été lancé par la fédération syndicale. « Nous sommes en train de demander à nos membres de boycotter ladite circulaire. Tout le monde est en train de suivre ce boycott d’après le “feedback” que nous recevons actuellement », a déclaré le président de la FSSP. « Je demande aux 83 000 fonctionnaires et employés des organismes semi-gouvernementaux de ne pas signer ce formulaire pour renoncer à leurs droits acquis. Le gouvernement ne peut pas venir demander aux fonctionnaires de renoncer à leurs droits acquis de façon unilatérale », a-t-il insisté.

Et de poursuivre : « Les fonctionnaires ne sont pas d’accord pour renoncer leurs vacation leaves, passage benefits et non plus à leur travel grant qui est composé de deux éléments : d’abord un montant de Rs 3 250 mensuellement selon les dispositions du PRB pour maintenir un véhicule en bon état ; ensuite, le carburant. La travel grant est ainsi évaluée à Rs 7 500. Si un fonctionnaire n’a pas roulé son véhicule pendant un mois, il a droit à une allocation de Rs 3 250. C’est pourquoi la fédération a donné la directive de ne pas signer ce formulaire. »

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