Fonction publique – Nouveaux horaires de travail : Un 3e shift réclamé par les syndicats

C’est à partir de ce lundi que le ministère de la Fonction publique appliquera le Flexitime dans la Fonction publique en vue de briser de la chaîne de transmission du Covid-19. Ainsi, les fonctionnaires seront appelés à prendre le travail en deux groupes, un premier de 8h30 à 14h30 et l’autre, de 10h30 à 16h30. Cette décision a été annoncée lors d’un point de presse du MSM samedi.

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Le président de la Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU), Narendranath Gopee, déclare que « le gouvernement aurait dû venir de l’avant avec la précédente formule, où un troisième shift avait été introduit, plus particulièrement pour ceux affectés aux services de nettoyage des ministères et départements ».

Il affirme que l’introduction du Flexitime  dans le secteur public est une recommandation du Pay Rsearch Bureau (PRB), ayant même déjà fait l’objet dans le passé d’une circulaire. « Il est malheureux de constater qu’un certain nombre de chefs de section au sein de la fonction publique continuent de croire qu’il faut voir la tête de tous les fonctionnaires sur les lieux de travail pour que le travail se fasse. »

Il poursuit : « Il est temps d’arrêter avec cette mentalité du moyen-âge qui consiste à croire que lorsque les fonctionnaires travailleront à domicile, ils feront du tam-tam. L’annonce de cette décision du gouvernement est une claque pour les cadres supérieurs de la Fonction publique. En même temps, le timing de l’annonce de cette mesure, sans aucune nouvelle circulaire venant la direction du ministère de la Fonction publique, a fait un temps tâche sur la gestion de ce ministère. »

Le président de la State and Other Employees Federation (SOEF), Radhakrishna Sadien, estime de son côté que « l’intention de gouvernement est bonne », mais il dit craindre qu’une « décision unilatérale soulève pas mal de problèmes dans la fonction publique, compte tenu des spécificités de chaque secteur ».

Il déplore aussi le fait qu’aucune consultation préalable avec les fédérations syndicales du secteur public n’ait eu lieu. Il rappelle également que la fonction publique est composée de beaucoup de femmes fonctionnaires ayant leurs spécificités en termes de responsabilités familiales.

Dès lors, « venir imposer une décision unilatérale sur les fonctionnaires alors que les enfants sont à la maison risquent de poser problème ». Il a aussi souligné qu’en cette période de Covid-19, « beaucoup de fonctionnaires éviteront des autobus bondés et risquent de rentrer tard parfois sur leur lieu de travail ». C’est pourquoi, dit-il, « nous insistons sur le fait que les congés des fonctionnaires ne devraient pas être supprimés pour être rentrés en retard » au travail. « Il faut éliminer cette incohérence, qui a perduré pendant trop longtemps au sein de Fonction publique. »

Radhakrishna Sadien estime aussi que la décision d’appliquer seulement deux shifts de façon unilatérale sur les fonctionnaires posera problème. « Qui supervisera maintenant les opérations ? C’est pourquoi je dis qu’il fallait ouvrir les discussions avec les fédérations syndicales pour voir comment ces shifts devaient être appliqués dans la pratique. »
Pour le syndicaliste, cette nouvelle mesure « s’apparente à la dernière décision prise par le gouvernement visant à encourager les fonctionnaires à travailler à domicile ». Il reprend :

« Là encore il y avait un manque de discussions avec les fédérations syndicales. C’est pourquoi le Work from Home est resté sur une base de projet pilote au sein de la Fonction publique. Au fait, il faut que le ministère vienne de l’avant avec un système de travail assurant la continuité des services durant cette période de pandémie et s’assure que la distanciation sociale règne dans les autobus. »

Il est à noter qu’une circulaire avait été émise le 27 avril dernier pour appliquer le Flexitime , qui était alors : de 8h15 à 15h30, de 8h45 à 16h, de 9h15 à 16h30 et de 9h45 à 17h pour les Auxilliary/Senior Auxilliary, ou de 7h30 à 16h, 8h à 16h30 et de 8h30 à 17h pour la même catégorie de fonctionnaires. Le but était d’éviter que ces fonctionnaires arrivent à la même heure sur leur lieu de travail.

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