Fonction publique – Recrutements et nominations : Un mémoire mettant à l’index népotisme et ingérence politique 

La Public Service Commission (PSC) ne doit pas déléguer ses pouvoirs aux ministères et départements pour procéder à des nominations et des recrutements. Et l’article 19 (40) de la PSC Act doit être amendé. C’est ce que soutient la State and Other Employees Federation (SOEF), présidée par Radhakrishna Sadien, dans un mémoire adressé au ministère de la Fonction publique dans le cadre des consultations portant sur la réforme de la PSC et de la Disciplined Forces Service Commission.

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« All interviews should be video recorded and made available in the event a dispute should arise, thereby yielding a reliable, objective record of the processes. More powers should be given to the Public Bodies Appeal Tribunal (PBAT) so that it can enforce its decision », soutient la fédération. Elle souligne aussi l’urgence d’éliminer l’article 113 (4) de la Constitution qui stipule que « where under any law other than this Constitution, an appointment is made to an office by the Prime Minister, the Deputy Prime Minister, or any other Minister or on his advice or after consultation with him, or with his approval, the holder of the office may, notwithstanding any provision to the contrary in this Constitution, be required to vacate the office at any time after a general election held after the appointment ».

Pour la fédération, « le népotisme et l’ingérence politique doivent cesser de prévaloir dans les décisions ». Elle ajoute que Maurice est un État démocratique qui protège les droits fondamentaux des individus « sans faire de discrimination » de races, de lieux d’origine, d’opinions politiques, de couleur de peau, de castes et de sexes. « Aussi, la Constitution du pays prévoit qu’aucune personne ne droit être traité de façon discrimination. La seule façon de réaliser un exercice de promotion, comme il se doit, devait être basée sur le choix des qualifications, l’expérience, la méritocratie et les compétences. »

La fédération note aussi que lorsque la Constitution du pays est entrée en vigueur en 1968, c’est le Permanent Secretary qui assumait la plus haute fonction du point de vue de la hiérarchie dans un ministère. « Aujourd’hui, les ministères sont dirigés par des Senior Chief Executives. Plusieurs postes, tels que celui occupé par le Financial Secretary, sont devenus contractuels. » Et de souligner : « Persons who do not necessarily have an explicit knowledge and understanding of the functions and processes of the Public Service have been appointed as Ministers in successive Governments since Independence. All the above elements have to be taken into consideration when looking at the manner in which recruitment and promotions are done in the Public Service. »

La fédération souligne dans son mémoire l’urgence de présenter un Public Service Bill et d’embaucher un Ombudsperson pour la fonction publique. Car, dit-elle, la PSC est une institution émanant de la Constitution du pays, et à ce titre, elle ne doit pas « ternir son image par les décisions de certains ministères ».

Radhakrishna Sadien, président de la SOEF, retient aussi : « PSC is an emanation of the Constitution of Mauritius, it should not allow its image to be tarnished by wrongdoings of Ministries either deliberately or through oversight as this is a serious matter which constitutes a violation of the Constitution. »

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