FOND-DU-SAC — POST-INONDATIONS : Des habitants mettent en cause la disparition des drains naturels

« Les inondations d’il y a deux semaines, après 2013, sont très graves », affirment des habitants de Fond-du-Sac, qui ont vu les eaux des grosses averses inonder leurs maisons et leurs cours, causant d’importants dégâts. Ils mettent en cause particulièrement la disparition des drains naturels, qui existaient auparavant, avec le développement de morcellements résidentiels dans la région.
« Beaucoup, voire tous les drains naturels qui existaient auparavant ont été bouchés. Qui a octroyé les permis EIA à ces projets ? A-t-on pris en considération l’évacuation des eaux de pluie lors de la construction de ces maisons ? A-t-on fait provision pour des drains en ces endroits ? » s’interroge Rajesnarain Gutteea, travailleur social et syndicaliste, qui déplore le mal-développement dans cette région et partout ailleurs dans le pays. Il souligne avoir déjà posé ces questions, à maintes reprises, dans le passé, mais aucune autorité, dit-il, n’a pu y répondre.
Poursuivant, Rajesnarain Gutteea rappelle que « c’est suite aux rencontres des habitants avec certains députés de la région, que ce village a eu droit à des drains il y a une dizaine d’années ». Mais, ajoute-t-il, cinq points avaient été soulevés à l’époque : « D’abord, il faudrait agrandir le puits d’absorption qui recueille ces eaux, mais rien n’a été fait à ce jour. On avait aussi dit qu’il faudrait nettoyer les drains régulièrement mais cela n’a pas été fait, non plus. »
Dans un autre ordre d’idées, le travailleur social déplore l’absence d’un centre de refuge à Fond-du-Sac. « Si c’est l’école primaire du gouvernement, be sa lekol lamem li inonde sak fwa ki ena gro lapli, kouma li kapav vinn enn sant. Les autorités le savent très bien », fait-il ressortir, avant de rappeler que les habitants étaient descendus dans la rue suite aux inondations de mars 2013, « me ki finn arive apre ? » Rajesnarain Gutteea se demande ce qui se serait produit « si les inondations récentes s’étaient produites le soir ».

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