(Frontliners et WAP holders) Vaccination : un cafouillage de plus

Absence totale de contrôle dans certains centres de vaccination, alors que ceux qui ne sont pas éligibles se font quand même vacciner

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Épuisement du stock de vaccins déjà dans les cliniques privées

Alors que la campagne de vaccination se poursuit dans plusieurs centres de l’île et que les consignes sont claires, pour l’heure, seuls les « frontliners » et les détenteurs de WAP bénéficieront des vaccins. Toutefois, les cafouillages se multiplient dans les centres de vaccination, suscitant l’indignation de ceux qui estiment que les consignes ne sont pas respectées. Dans certains centres, les policiers auraient ainsi cessé de vérifier les documents nécessaires, avec pour résultat que n’importe qui peut se faire vacciner.

« Si on comprend bien, la vaccination est pour l’heure réservée uniquement aux frontliners et aux WAP holders. Or, ce matin je me suis rendu dans un centre, où il y avait au moins une vingtaine de personnes très âgées. Ces personnes étaient accompagnées, car elles ne pouvaient se déplacer seules pour faire leur vaccin. Les policiers les ont laissé passer, alors que ces personnes ne sont pas des Frontliners et ne possèdent pas de WAP », confie au Mauricien un infirmier témoin de la scène ce matin en se rendant dans un centre situé en zone rouge.

Et de poursuivre : « Pourquoi, il s’agit d’une politique de deux poids, deux mesures. Si un règlement a été mis en place pour toute la population, alors cela doit s’appliquer à tous. Me la, pe get figir pe les rantre. »

Effectivement, dans certains centres, il n’y a plus de contrôles, et le chaos semble même régner, principalement quant à savoir qui est éligible ou non à la vaccination durant cette période. Une fois le contrôle policier passé, le constat est le même. Les officiers de la Santé, à l’intérieur, indique-t-on, ne procéderaient même pas à la simple vérification des documents. Certains auraient même fait comprendre que « ce n’est pas (leur) travail, mais celui des policiers » que de vérifier. « Plusieurs fois on a attiré leur attention, car des gens sont venus faire des remarques, mais ils n’ont rien fait. Ce n’est pas à nous de prendre des mesures », expliquent des officiers.

Par ailleurs, au niveau des cliniques privées, le vaccin est ouvert à tous du moment qu’on encourt les frais. Du coup, le stock de Covaxin fourni aux cliniques privées pour la vaccination des frontliners et des WAP Holders est déjà épuisé, car tout le monde peut se faire vacciner à la clinique, pourvu que l’on ait pris rendez-vous.

Depuis le début de la semaine, certaines cliniques ne prennent d’ailleurs plus de rendez-vous, affirmant  qu’elles sont « fully booked » et qu’il faut attendre une autre cargaison de vaccins. D’autres ont été plus directs encore, en affirmant qu’ils n’ont plus de vaccin en stock. Alors que les autorités disent vouloir une campagne de vaccination efficace, l’heure semble néanmoins aux cafouillages dans les centres de vaccination. Avec pour effet de susciter l’indignation, principalement de ceux estimant que cette situation risque de provoquer un « débalancement » pour ceux devant se faire vacciner en urgence.

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