GLOBAL BUSINESS SECTOR : La campagne anti-offshore se déplace à Londres

Le Global Business Sector de Maurice, qui bénéficie d’une légère accalmie de ses détracteurs en Inde, se retrouve depuis le week-end dans la ligne de mire de la presse britannique suite à une campagne hostile initiée par l’ONG ActionAid. Le secteur offshore de Maurice est jeté en pâture que ce soit dans The Observer pour son édition dominicale ou encore le Times de Londres présentant Maurice comme un Tax Haven pour les resquilleurs de la taxe en Grande-Bretagne.
Ce développement intervient au moment le plus inapproprié car tout semble indiquer que l’Africa Strategy est prévue pour être un des fers de lance de la nouvelle orientation économique du pays. Le principal argument utilisé par ActionAid pour mener la campagne est un document élaboré par la firme de comptabilité Deloitte, l’un des Big Four dans le domaine, pour la promotion de Maurice en tant que centre financier international.
Le document intitulé « Investing in Africa through Mauritius » a été présenté lors d’une récente campagne de Deloitte en République populaire de Chine avec la participation de pas moins de 80 conglomérats, sociétés et entités économiques ayant des intérêts majeurs en Afrique et également des représentants des principales banques internationales, dont la Citibank, JP Morgan, Standard Bank et même de la Banque mondiale. Les avantages d’une présence dans le Global Business Sector de Maurice – à travers des Management Compagnies – de ces sociétés internationales sont vantés, en particulier dans le domaine de la fiscalité.
L’exemple utilisé dans la présentation de Deloitte a, semble-t-il, froissé les susceptibilités des animateurs de l’ONG ActionAid. C’est ce que fait ressortir la presse britannique et également une communication officielle, qui peut être consultée sur le site internet d’ActionAid. « As part of the presentation the document illustrates how tax can be avoided by giving the example of Mozambique. It shows how withholding tax can potentially be reduced by 60 per cent and capital gains tax by 100 per cent for companies that operate in Mozambique », peut-on lire sur le site même si ActionAid concède que cette formule n’est nullement illégale ou criminelle.
Le plus grand souci exprimé est qu’avec cette formule d’investissements, « the strategy, which is entirely legal, could potentially be used to deprive African countries of vitally needed tax revenue ». L’exemple du Mozambique, un des pays les plus pauvres au monde avec la moitié de la population vivant sous le seuil de la pauvreté, est utilisé pour convaincre les hommes d’affaires étrangers, plus particulièrement ceux en Asie du Sud-Est et en République populaire de Chine, à investir à Maurice au lieu d’ailleurs.

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