GRANDE LOGE DE MAURICE : Une suspension qui continue à faire des vagues

La suspension de Ghunshyam Kumar Rogbeer de la Grande Loge de Maurice – dont Week-End a fait état dans son édition de la semaine dernière – continue à faire des vagues. Ceux qui prennent la défense de celui qui, le 21 janvier dernier, a été suspendu à titre conservatoire pour des « écrits diffamatoires à l’égard des autorités », dénoncent tant la méthode utilisée qu’une politique de deux poids deux mesures pratiquée vis-à-vis du « frère » Rogbeer.
Ils soulignent ainsi le fait qu’il a été suspendu sans qu’il ait été jugé coupable par un tribunal et que les procédures disciplinaires de l’organisation ne s’appliquent pas de la même manière pour tous les frères. Ils citent certains cas, dont celui d’un ressortissant français, J-P.S qui aurait bafoué les lois du pays sans être le moindrement inquiété ni faire l’objet d’une quelconque mesure disciplinaire et encore moins d’ordonnance adressée aux loges.
C’est le tandem Bika Jhuboo/Bruno Dumazel, respectivement Grand Maître et Grand Secrétaire du Grand Lodge of Mauritius, qui est dans le viseur des défenseurs du « frère » Rogbeer. Ils leur reprochent d’avoir créé une compagnie privée du nom de Grande Loge de Maurice Ltée. L’autre compagnie privée avec les mêmes initiales s’appelle Good Living Mauritius, enregistrée par Bika Jhuboo et un ressortissant français qui se vante d’avoir rapidement obtenu la nationalité mauricienne alors même qu’il est confronté à la justice réunionnaise pour des faits autour de certains problèmes fonciers. GLM, GLM, GLM, ce sont trois entités pour le prix d’un, ont commenté des « frères » visiblement exaspérés.
Là où ça se corse, c’est que Good Living Mauritius lorgne une partie du terrain de Petit Camp qui abrite un centre de tennis. GLM a fait une demande pour 2 arpents de ce terrain d’une superficie de 8 arpents appartenant à l’État et qui étaient destinés à l’extension du centre de tennis et à la création d’un terrain pour la pratique et le développement du squash. Le but de cette appropriation terrienne est la construction d’un édifice pour la promotion de « cultural and literary activities. »
Or, les plus proches du dossier avancent que le but véritable de cette demande est, en fait, d’ériger un nouveau temple maçonnique sur ces terres de l’État à Petit Camp. Pour faire bouger le dossier auprès du ministère des Terres et du Logement, GLM a trouvé un appui de poids auprès d’un acteur du monde tennistique qui vient tout juste d’être recruté comme membre par la Grande Loge de Maurice. Les plus perfides suggèrent même que Bika Jhuboo puise de son propre patrimoine foncier, apparemment assez vaste, pour la réalisation de son projet.
Autre sujet de griefs de certains membres de cette obédience maçonnique, la nomination de Bruno Dumazel comme prochain Grand Maître en remplacement de Bika Jhuboo qui va terminer son mandat et qui serait souffrant, ce qui est, selon eux, contraire aux règlements qui prévoient des élections pour la désignation du grand chef de la loge.
Voilà une querelle qui n’est pas prête de se terminer quand bien même certains font tout pour qu’il y ait un silence radio sur leurs us et coutumes et que les petits arrangements entre amis et les petits désagréments entre « frères » ne trouvent pas d’écho sur la place publique.

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