Group Abaim — Nomm mwa sega tipik : réédition enrichie

Le groupe Abaim vient de lancer la deuxième édition de son livre-CD, Nomm mwa sega tipik. Un événement qui coïncide avec le 7e anniversaire de l’inscription du sega tipik. Abaim, dorénavant accrédité à l’UNESCO pour son travail de recherche sur le patrimoine immatériel. Cette réédition, est une manière également, de garder le sega tipik vivant, face au manque d’intérêts et aux influences étrangères.

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Sept ans après le lancement de la première édition, Abaim revient avec une nouvelle version de son livre-CD Nomm mwa sega tipik. Il s’agit d’un livret pédagogique sur les différents aspects de cette musique traditionnelle, inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO depuis 2014. La nouvelle version a été enrichie avec des traductions en anglais et en français. Le contenu pédagogique permet ainsi d’avoir une meilleure compréhension des différents aspects du sega tipik, notamment la danse, les instruments utilisés, le contexte de sa création.

Cette réédition sert également à rappeler que le sega tipik est toujours marginalisé par rapport aux autres types de séga pratiqués dans le pays. L’initiative d’Abaim vise à contribuer, mais aussi à rappeler l’importance de préserver ce patrimoine. Pour Marousia Bouvery, du groupe Abaim : «Le sega tipik est très en danger, malgré tous les efforts consentis pour le garder vivant. Aujourd’hui, la ravanne synthétique remplace la ravanne traditionnelle, le rythme du sega tipik se perd, les radios ne programment pas de sega tipik, en dépit de la libéralisation des ondes…»

Ce livret, ajoute-t-elle, sera envoyé à l’UNESCO et les autres ONG internationales avec lesquelles Abaim collabore. « Il servira aussi aux chercheurs et aux écoles de ravanne. Il s’agit d’un livret de 112 pages, en trois langues, soit le kreol, l’anglais et le français, ainsi qu’un CD. On y explique tout sur le sega tipik en trois parties; la première est consacrée aux textes, la deuxième à la musique avec les différents types de sega tipik et le troisième à la danse.»

Marousia Bouvery explique que c’est également l’occasion de réhabiliter la danse, devenue trop commerciale et sexualisée pour le secteur touristique, au fil des années. Une grande partie est consacrée aux instruments traditionnels également. « Il y a des instruments qui se perdent, comme le bobre et même le jerrican. Dans ce contexte, on peut qualifier le sega tipik comme étant soutenable, car on recycle des objets pour en faire des instruments. C’est notamment le cas pour le jerrican.»
Nomm mwa sega tipik est en vente à Rs 350.

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