HOMMAGE À D. PEARL: Certains dictateurs persistent à museler la presse, a déclaré V. Harper

C’est un auditorium comble de l’IFM, à Rose-Hill, qui a accueilli samedi soir le concert de commémoration de la mémoire de Daniel Pearl, journaliste américain assassiné au Pakistan en 2002. Cette année, l’ambassade des États-Unis à Maurice a confié l’organisation de la soirée à l’association Port-Louis/USA, récemment formée et qui regroupe l’ensemble des Mauriciens ayant soit étudié au pays de l’oncle Sam, soit font partie des Alumni ou ont bénéficié des bourses d’études et de programmes d’échange avec ce pays.
Cette année, 111 pays, dont Maurice, ont commémoré le souvenir de Daniel Pearl, journaliste du Wall Street Journal. Au nom de la liberté d’expression surtout. Car, comme l’a rappelé Vanessa Harper, Public Affairs Officer de l’Ambassade US chez nous, « Danny croyait que la musique pouvait rassembler les gens. Il croyait en la liberté d’expression – en la liberté de la presse. Tout court, il croyait en la liberté. »
Cela fait dix ans que la Daniel Pearl Foundation a initié les Daniel Pearl World Music Days. Maurice a commémoré l’événement plus d’une fois. Cette année, l’affiche était une fois de plus alléchante : Céline, une nouvelle voix suavement reggae et groovy que ceux qui fréquentent Le Sapin à Camp-Levieux connaissent et apprécient déjà, le non moins connu Etaé avec Stephane Gua, et les talents sûrs et confirmés que sont Tritonik, La Foule et Kreol Jazz Pioneers.
« Tellement de choses ont changé, et d’autres pas, comme ces journalistes qui sacrifient leur vie alors qu’ils essaient de nous ramener la vérité. Ou encore des dictateurs qui persistent à museler la presse, dans beaucoup de pays », a souligné Vanessa Harper. Pour cette commémoration, l’un des invités de la soirée était le journaliste Rabin Bhunjun, lauréat du CNN Multichoice Award.
Vanessa Harper devait aussi rappeler que « l’an dernier, le président Barack Obama a tenu à rendre hommage à Daniel Pearl mais aussi aux journalistes y compris les bloggeurs du monde, à travers la Daniel Pearl Press Freedom Act. Cette année, en collaboration avec l’Unesco et les ONG, les États-Unis ont organisé une conférence internationale sur le thème “21st Century Media : New Frontiers, New Barriers”. Il y a deux milliards d’internautes dans le monde ! Il y a dix ans, personne ne croyait que l’internet allait pouvoir façonner une société et même permettre de tenir des gouvernements pour responsables de leurs actes. La révolution arabe nous a prouvé le contraire ! »
La soirée devait commencer sur une note très douce et sensuelle aux accents de la voix de Céline, entamant d’emblée le concert avec sa version d’Amazing grace, avant de passer à du Alicia Keys et Selah Sue, entre autres. La bonne foule présente était ravie d’une belle soirée musicale, servie par des artistes inspirés et habités.
Très certainement, le jubilatoire « Anou mett la faya » de Vanessa Harper, clôturant son intervention, y était pour quelque chose !
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Port-Louis/USA
Responsable de la toute jeune association Port-Louis/USA, Marie-Noëlle Elissac-Foy explique que « cette organisation nous permet de réunir tous les Mauriciens qui soit sont membres des Alumni affiliés aux États-Unis, soit ont fait leurs études dans ce pays ou comme de nombreux autres, ont bénéficié de programmes d’études et d’échanges. » C’est, dit-elle, « une plate-forme unique qui nous permet, pour nos activités à caractère social par exemple, d’établir un pont entre ces régions défavorisées et un organisme tel que l’ambassade des États-Unis. C’est une opportunité incroyable ! »
L’association Port-Louis/USA a démarré officiellement ses activités en juin dernier. « Notre philosophie est “share – train – empower”. C’est ce que nous avons commencé à faire, par exemple avec le travail que nous avons commencé à la cité Anoska où nous avons eu des formations en leadership. L’un des fondements de nos actions est la liberté, son respect et sa culture. Il est très important, dans le contexte actuel, que tout un chacun comprenne ce qu’est la liberté. »
Port-Louis/USA comprend, entre autres personnalités, Diana Bablee, Joëlle Rabot, Jonathan Ravat et Danny Philippe.

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