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Immigration au Canada : Attention aux vendeurs de rêves  !

Zareen Rujid (Immigrar Canada) : « Les consultants indépendants ne sont pas tenus de respecter les mêmes normes déontologiques… »

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Au total, plus de 18 000 Mauriciens auraient immigré au Canada, avec une forte densité mauricienne au Québec et à Ontario. C’est ce qu’indique le site officiel de Statistics Canada qui indique aussi que de 2016 à 2021, le pays aurait accueilli 2 540 Mauriciens. Des chiffres qui vont crescendo. Si post-Covid de plus en plus de jeunes, à la recherche d’une vie meilleure avec un meilleur pouvoir d’achat, décident de franchir le Rubicon, les risques de se faire arnaquer ont aussi décuplé. Zareen Rujid, présidente et associée d’Immigrar Canada, cabinet de consultants réglementés par le gouvernement du Canada, fait le point sur les risques.

« Les demandes de Mauriciens souhaitant immigrer au Canada sont toujours aussi nombreuses en raison de la conjoncture à Maurice. Les trois quarts des dossiers que nous traitons sont des demandeurs mauriciens », dit d’emblée Zareen Rujid. En effet, parmi le top 3 des destinations favorites pour les demandeurs d’immigration figure le Canada. S’il existe de nombreux cabinets de consultants certifiés a Maurice facilitant les procédures d’immigration, il en existe d’autres, opérant frauduleusement, et qui profitent de la situation pour promettre monts et merveilles aux Mauriciens peu informés. « Je le répète à chacun de mes clients lors de notre premier contact. Engager un consultant non agréé en immigration peut entraîner des risques significatifs », martèle Zareen Rujid. Elle explique que « tout d’abord, il est essentiel de souligner que tout consultant que vous engagez doit être soit un consultant agréé par le Collège des consultants en immigration et en citoyenneté, soit un avocat ou un parajuriste qui est membre en règle d’un barreau provincial ou territorial canadien, soit un notaire qui est membre en règle de la Chambre des notaires du Québec. »

Elle explique que l’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) ne traitera qu’avec des représentants autorisés à fournir des conseils rémunérés ou une représentation en matière d’immigration et que les demandes soumises par des consultants indépendants ne seront pas acceptées. « Il est crucial de se méfier de ceux qui se présentent comme des consultants en immigration, mais ne sont pas autorisés par IRCC. Les consultants indépendants peuvent ne pas avoir la même formation ni le même niveau d’études que leurs homologues agréés ou d’autres représentants rémunérés », souligne-t-elle. Et d’ajouter que « les consultants indépendants ne sont pas tenus de respecter les mêmes normes déontologiques que les membres du Collège, ce qui expose ceux qui font appel à eux à des conséquences sérieuses (voir encadré). »

Des procédures onéreuses

Toutefois, malgré les nombreuses mises en garde et les campagnes de sensibilisation sur les arnaques de plus en plus fréquentes, beaucoup se font avoir, au prix fort, appâtés par la promesse que les démarches iront vite et qu’elles seront moins chères. Si de telles démarches n’ont pas de durée précise, c’est parce que « cela dépend du programme, de l’endroit où la demande a été soumise et du nombre de demandes en attente d’être traité. Il faut savoir que les délais de traitement changent de temps en temps. » Elle souligne ainsi qu’« en aucun cas, nous ne garantissons un traitement rapide à nos clients s’ils nous choisissent, car cela ne relève pas de notre compétence. Nous pouvons uniquement leur garantir que nous soumettrons au plus vite leur demande dès que le dossier sera complet, afin justement ne pas retarder le délai de traitement de ce dernier. »

C’est d’ailleurs un des critères à prendre en compte : la franchise des consultants. « Nous maintenons notre ligne de conduite en ne traitant que des dossiers qui ont de réelles chances d’aboutir et être sélectionnés par les autorités canadiennes. Nous ne sommes pas une agence de travailleurs, mais un cabinet de consultants réglementés par le gouvernement du Canada. Notre rôle est de prendre en charge tout le processus d’obtention d’un permis pour immigrer vers le Canada. C’est la raison pour laquelle Immigrar Canada propose ses services essentiellement aux travailleurs qualifiés, aux personnes éligibles à la résidence permanente et aux étudiants. »

Elle souligne aussi que de telles démarches impliquent un sacrifice financier considérable pour certains demandeurs. « Il est nécessaire de rappeler que le Canada a une politique d’immigration sélective et ses programmes d’immigration sont souvent temporaires. Ce sont également des procédures qui sont onéreuses. » Ainsi, elle note que beaucoup de Mauriciens souhaitent partir, mais sont contraints de renoncer à leurs projets d’immigration vers le Canada ou le retarder pour des raisons financières ou parce qu’ils ne rentrent dans aucun programme. Aussi, « le Canada favorise l’immigration en famille. De nombreux Mauriciens, lorsqu’ils décident de partir, initient la procédure pour tous les membres de leur famille afin d’arriver ensemble au Canada. Les frais d’installation aussi sont à prendre en considération. Ils prennent donc le temps d’économiser afin d’immigrer dans de bonnes conditions. »

Les étudiants et les facilités de PR

S’agissant des étudiants mauriciens souhaitant aller étudier au Canada, pour ensuite obtenir un Permanent Residence (PR) et s’y installer, Zareen Rujid soutient que ceux-là « bénéficient d’un cadre éducatif de haute qualité et de nombreuses opportunités. » De plus, les étudiants internationaux, y compris les Mauriciens, ont souvent la possibilité de travailler pendant leurs études, ce qui leur permet d’acquérir une expérience professionnelle précieuse. Elle explique ainsi que « pour ceux qui envisagent de rester au Canada après leurs études, l’obtention de la résidence permanente (PR) peut être facilitée en suivant des programmes d’études postsecondaires. Le système d’immigration canadien privilégie les diplômés étrangers ayant étudié et travaillé au Canada, leur offrant un parcours simplifié vers la résidence permanente, notamment pour les francophones et les personnes bilingues. »

Elle explique aussi qu’actuellement, plusieurs programmes fédéraux et provinciaux offrent un avantage certain aux Mauriciens, tels que le Programme de l’expérience québécoise (PEQ) pour le Québec, le Programme pilote pour les étudiants dans les communautés francophones en situation minoritaire, le volet francophone de l’Entrée express, et le Programme des candidats des provinces — Initiative stratégique du Nouveau-Brunswick, entre autres. « Les politiques d’immigration évoluent rapidement, il est donc essentiel de faire appel à un consultant compétent pour rester informé des dernières mises à jour et choisir le meilleur parcours vers la résidence permanente au Canada », rappelle-t-elle.

Il est bon de noter que la présidente d’Immigrar Canada, Zareen Rujid, a la double nationalité mauricienne et française. Dans la conjoncture, elle se dit ravie de l’évolution de son cabinet de consultants qui « continue à se développer afin d’assister au mieux les Mauriciens désireux d’immigrer au Canada. Nous avons à présent un bureau secondaire à Port-Louis. Immigrar Canada est représenté sur place en la personne de Me Yusrah Aumeer, qui me substitue lorsque je suis au Canada. » Et de poursuivre que « personnellement, je suis heureuse de voir ma société évoluer positivement. Il est évident que ce projet n’aurait pas été possible sans la confiance de nos clients. Encore une fois, nous ciblons uniquement les candidats ayant de réelles chances d’immigrer. Nous procédons toujours à une consultation initiale afin d’analyser le profil de chaque demandeur. Si un potentiel demandeur a peu de chances de voir sa demande aboutir, nous l’informons en toute transparence dès cette étape. »

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HORS TEXTE

Perte financière, vol d’identité…

Le risque de tomber dans le panneau de personnes mal intentionnées est encore plus grand, surtout lorsque l’on est pressés de réaliser ses projets d’avenir. Immigrar Canada et les autres consultants agréés mettent ainsi en garde contre les risques de :

Perte financière en payant pour un service non rendu ou en se retrouvant victime de services frauduleux

Rejet de la demande en suivant des conseils inappropriés, entraînant un rejet de votre demande

Interdiction d’entrée au Canada, car selon la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés, faire appel à un consultant indépendant peut entraîner une interdiction de traitement de votre demande et une interdiction de territoire pendant cinq ans.

Le recours à un consultant indépendant peut également conduire à des conséquences graves, notamment le vol d’identité, la fraude financière avec le risque de voir de l’argent prélevé de votre compte bancaire ou de votre carte de crédit, des menaces de violence et l’exploitation. « En conclusion, choisir un consultant agréé en immigration offre une protection accrue et minimise les risques liés à ce processus crucial », rappelle Zareen Rujid.

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